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Gestion de club

Richard Papazian de l'Olympic Nice Natation

Interview de Richard Papazian – Olympic Nice Natation

Gestion de club, Interviews

Pour ce dixième épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Richard Papazian, directeur général de l’Olympic Nice Natation.

Découvrez l’interview de Richard Papazian

KINIC SPORT : Bonjour Monsieur PAPAZIAN.

RICHARD PAPAZIAN : Bonjour.

KINIC SPORT : Alors déjà, première question, est-ce que vous pouvez vous présenter personnellement en quelques mots et quel est votre parcours ?

RICHARD PAPAZIAN : Vous savez, moi déjà, je suis d’un âge plutôt raisonnable aujourd’hui. Je suis bien sûr un ancien sportif. J’ai pratiqué la natation au niveau des championnats de France, du Waterpolo au niveau international et puis, ensuite, j’ai été dirigeant au cercle des nageurs de Nice de l’Olympic Nice Natation. Et puis, on m’a demandé d’en prendre la direction en 1996, ce que j’ai accepté. Et j’en ai fait le club que tous le monde connait plus ou moins aujourd’hui. J’ai été pendant 25 ans arbitre international de Waterpolo connu et reconnu sur la planète.

KINIC SPORT : D’accord. Alors, est-ce que vous pouvez nous présenter votre structure l’Olympic Nice Natation ?

RICHARD PAPAZIAN : L’ONN, en deux mots, c’est un peu plus de 2000 membres licenciés. Les 5 disciplines suivantes, la natation course, la natation libre, la natation artistique, le plongeon et le triathlon. Le sport santé également donc on pratique toutes les disciplines de la Fédération Française de Natation et je pense qu’on est le seul club en France à pratiquer toutes ces disciplines. J’ai oublié le Waterpolo bien sûr garçons et filles évidemment. Donc, en ayant à la fois la natation et le Waterpolo, au plus haut niveau.

KINIC SPORT : Donc, vous disiez, vous êtes un club un petit peu atypique parce que vous êtes le seul comme ça à regrouper toutes ces disciplines et aussi vous avez une particularité, c’est que vous avez un seul budget pour tout le monde. Est-ce vraiment un seul club, aussi bien en natation qu’en waterpolo, un seul club, une seule structure ?

RICHARD PAPAZIAN : Ça a été ma volonté dès le départ quand on m’a demandé de prendre la direction du club. J’ai imposé des conditions à travers ce que je voyais pour le développement de ce club. Je voulais assoir le club sur une base large et solide sur la ville de Nice en développant toutes les disciplines. Et par contre, à ce qu’il n’y ait pas de murs entre les unes et les autres. Tout le monde doit être dans le même club et les budgets seront flottants en fonction des besoins et de l’évolution des disciplines.

KINIC SPORT : Pour que l’on comprenne bien du coup vous avez d’un côté, vous avez des disciplines qui sont plus individuelles, et d’un autre côté, vous avez le waterpolo qu’on va plus apparenter à du sport collectif. Du coup, comment vous arrivez à harmoniser tout ça au sein de votre structure entre les disciplines individuelles et les disciplines collectives parce que vous êtes au haut niveau élite chez les hommes et chez les femmes c’est-à-dire au plus haut niveau national ?  Comment arrivez-vous à trouver cette synergie ?

RICHARD PAPAZIAN : On est au plus haut niveau que ce soit en natation ou au waterpolo garçons et filles. Il faut croire que les choix qui ont été les miens n’ont pas été de mauvais choix puisque nous avons été de nombreuses fois champions de France de waterpolo à une époque où nos moyens financiers nous permettaient de lutter contre les autres clubs. Et en natation, n’en parlons même pas, parce que la natation au sein du club, avec un entraineur qui s’est construit au sein du club qui est Fabrice PELLERIN, c’est 4 nageurs de l’ONN qui ont remporté 9 médailles olympiques. Il n’y a aucun club en France je pense qui peut aligner ce genre de palmarès.

KINIC SPORT : Alors, pour remettre les choses dans leur contexte, pouvez-vous nous citer quelques noms de ces champions olympiques qui sont passés par votre club ?

RICHARD PAPAZIAN : Vous savez, la première, c’est la regrettée et tragiquement décédée en 2015 Camille MUFFAT formée à l’école de natation du club. Vous avez Yannick AGNEL qui est arrivé ici, il avait 14 ans. Vous avez Clément LEFERT qui est un pur produit du club et Charlotte BONNET qui est arrivée au club à l’âge de 14 ans. Ce sont quasiment des purs produits du club. Ce sont eux qui ont remporté les médailles olympiques à Londres. D’ailleurs, aujourd’hui, vous avez Charlotte BONNET qui est encore en course parce qu’elle va jouer sa qualification pour Tokyo et je crois même qu’elle ira jusqu’à Paris 2024 même.

KINIC SPORT : Alors, maintenant que les présentations sont faites et que vous avez présenté votre structure, j’imagine que vous avez des partenaires au sein de l’Olympic Nice Natation. Ce sont plus des partenaires pour le club en général, ou spécifiques, comme pour le waterpolo qui est plus comparable au foot, au basket ou au hand ? Est-ce que les partenaires viennent pour le club en général ?

RICHARD PAPAZIAN : Alors, vous l’avez justement dit. Il y a une différence entre le sport co. et le sport individuel. Il est vrai que nous, l’ONN, c’est un tout. Ça ne me fait pas plaisir de le dire, mais je dois reconnaitre que nous sommes dans des sports pauvres où très peu d’athlètes gagnent leur vie correctement, et ça ne dure qu’un certain temps. Il n’y a pas d’économie générée dans nos sports malheureusement. On ne peut pas comparer avec les autres sports que vous avez cités. Par contre, on a des partenaires qui soutiennent l’ensemble des activités de l’ONN et bien sûr qui se raccrochent à l’élite, au top, à la performance, qui font parler du club. Il est évident que quand les nageurs gagnent, les partenaires sont contents. L’équipe de waterpolo joue les premiers rôles que ce soit en garçons ou en filles, même si c’est à un degré moindre dans la médiatisation, ça fait toujours plaisir. Quand vous avez des jeunes plongeurs malgré le manque d’installations de haut niveau qui se distinguent, ça fait plaisir également. Quand vous avez un triathlète qui est sur la voie de la performance olympique, ça fait plaisir. Donc, c’est tout un ensemble à l’ONN qui nous a permis de mieux nous faire connaitre d’une part, et d’attirer vers nous quelques partenaires d’autre part. Mais croyez-moi, ce n’est pas facile du tout parce que la visibilité, même si le waterpolo a lieu tous les week-ends, vu la médiatisation qu’il y a sur le waterpolo, c’est malheureux mais ça n’incite pas les partenaires à s’afficher ou à venir soutenir absolument l’équipe de waterpolo, que ce soit des garçons ou des filles. Et la natation, il y a très peu de compétitions, et la plupart ce sont les deux championnats de France, ce sont des meetings bien sûr, c’est un sport individuel. Le nageur, lui, il a des partenaires personnels qui ne seront pas forcément ceux du club et avec une visibilité qui lui appartient. Mais même s’il est dans le club, et même si son résultat est considéré comme un résultat de l’ensemble du club, il est vrai qu’on se trouve un peu en opposition, en concurrence, donc ce n’est pas évident d’autant plus que, comme je le disais tout à l’heure, il n’y a pas d’économie dans nos sports, nos disciplines. Ce qui donne plutôt l’impression de mécénat ou de dons plutôt que de partenariats.

KINIC SPORT : Vous avez donc des mécènes qui vous suivent ?

RICHARD PAPAZIAN : Oui, on en a quelques-uns heureusement qui ont compris. Je vais vous dire, le dernier, c’est une mutuelle, les Mutuelles du Soleil qui sont intéressées par le développement du sport santé, plus qu’à la performance.

KINIC SPORT : C’est ça qui les a intéressés ?

RICHARD PAPAZIAN : Oui absolument. Parce que nous, on a mis les pieds bien avant que le décret soit sorti dans le sport santé et dans le sport adapté. On a même passé une convention avec la ligue contre le cancer pour faire nager des malades atteints du cancer. On a un rôle qui va au-delà de la performance pure et dure.

KINIC SPORT : C’est intéressant ce que vous dites là du coup. C’est vous qui êtes allé les démarcher ou est-ce que ce sont eux qui sont venus ? Et si c’est vous, vous aviez déjà dans l’optique de mettre en avant le sport santé, ou comment cela s’est passé ?

RICHARD PAPAZIAN : Il y avait un peu des deux. J’ai toujours réfléchi avec mes adjoints, mon staff ici dans le club, à comment progresser. Pas uniquement pour la performance, mais comment on peut organiser, pour la population, pour les adhérents, pour le bien-être, santé/ bien-être. Parce que de plus en plus, les gens ont besoin de faire du sport, de s’oxygéner, et surtout dans des sports sains qui vous permettent de vivre peut-être plus longtemps et de rester en bonne santé. La ligue contre le cancer est venue vers nous pour nous demander si nous étions intéressés et évidemment si nous étions d’accord. Alors c’est vrai, qu’il faut former un entraineur spécialisé sur la question, ça a été fait, la fédération a mis en place la formation et il y a eu beaucoup de progrès dans ce sens. Ce n’est peut-être pas bien connu ou médiatisé, mais je pense qu’il y a un avenir dans cette voie qui est le sport à travers le sport pour tous par les associations.

KINIC SPORT : Et à travers justement cette approche, on va rester très concret, mais je reprends votre exemple des mutuelles du Soleil, qui vous ont suivi. Est-ce que vous espérez aussi qu’ils aillent regarder du côté du waterpolo ?

RICHARD PAPAZIAN : Vous savez, le monde a changé. Si je pense à générer des économies, vous pouvez aller demander à des entreprises de vous suivre parce que quelque part, elles peuvent attendre un retour à travers ce que vous générez. Mais si vous ne générez pas d’économie, ça devient plus difficile et ça devient plus un mécénat ou une manière d’apparaitre, d’être visible sur des sujets de société, dans l’eau, en aquatique, il y en a quelques-uns. Déjà, apprendre à nager, c’est quelque chose, c’est même vital, notamment pour les enfants. Je dirais même que le triathlon pour les jeunes est une école de vie parce que vous devez nager, vous devez courir, marcher, et vous devez pédaler, et pédaler, c’est obligatoirement le code de la route, vous voyez ce que je veux dire. Donc, si vous voulez transformer ça, et le développer intelligemment pour éduquer les jeunes générations dans nos sociétés futures, il est vrai qu’il faudrait que le ministère public s’intéresse peut-être tout autrement à promouvoir et aider ceux qui vont dans ce sens ou qui sont en capacité de le faire. Je pense qu’il y a un manque, alors attention il y a eu beaucoup de choses de faites, qui ont essayé d’être mises en place, que ce soit au niveau du ministère de l’éducation de la jeunesse et des sports que de la fédération française de natation, il y a des choses qui ont été mises en place. Mais je pense qu’on ne va pas assez chercher ceux qui sont en capacité. Les idées, c’est une chose, mais les réaliser, ça en est une autre et qui peut les réaliser, seulement quelques structures. Parce que d’abord, elles ont les infrastructures qui permettent de le faire. Elles ont la volonté et la compétence. Parce que si vous n’avez pas ça, et que vous avez la structure, et bien la structure reste ce qu’elle est. Et puis nous sommes à Nice, une ville où la mer est hyper active au niveau du sport et qui a toujours aidé les associations à se développer, et qui les a accompagnés fortement, donc je pense que ceux qui ont la gestion de la société doivent utiliser au mieux ceux qui sont en capacité de réaliser les projets qui sont émis.

KINIC SPORT : Pour revenir au mécénat, est-ce que c’est facile d’aller démarcher les entreprises pour le mécénat ? Est-ce qu’elles comprennent bien les enjeux et le principe du mécénat ou est-ce que vous pensez qu’il y a encore une sorte de travail, de pédagogie à faire autour des entreprises sur ça ?

RICHARD PAPAZIAN : Il y a beaucoup de travail parce que la plupart du temps, c’est du copinage.

KINIC SPORT : Par connaissance vous voulez dire ?

RICHARD PAPAZIAN : Oui, on appelle ça du copinage. De la connaissance. Mais ça ne devrait pas se passer comme ça. J’en reviens à ce que je vous disais tout à l’heure. Si en partant de là-haut au niveau de l’Etat, des fédérations, les grands projets, on les aiguillait vers les structures en demandant à ces structures si elles étaient en capacité de faire ou ne pas faire, on les mettait en priorité pour réaliser ces projets et en les aidant, je pense qu’il y aurait tout un fil conducteur qui s’engagerait et auquel, beaucoup d’entreprises pourraient s’engager. Parce que ce serait tout un système. Et on pourrait financer comme ça beaucoup de projets via les entreprises.

KINIC SPORT : Et à l’heure actuelle vous sentez qu’il n’y a pas cette dynamique ?

RICHARD PAPAZIAN : Ça n’existe pas du tout. Vous n’avez aucun gouvernement, aucune fédération qui va dire que le projet de développement du waterpolo par exemple, il y a 10 points en France ou 6 points, et on va médiatiser ça, on va mettre ça en place et on va aider ces 6 ou 7 sites que ce soit de manière structurelle ou financière à mettre en place le projet que l’on veut voir évoluer, et voilà, ça devrait partir comme ça.

KINIC SPORT : Vous regrettez le manque de médiatisation de vos disciplines ?

RICHARD PAPAZIAN : La natation n’est pas médiatisée. Elle l’est pour quoi ? Les championnats de France, deux fois par an, hiver et été. Trois meetings dans l’année. Et puis, le championnat d’Europe, le championnat du monde et les jeux olympiques. D’ailleurs, je vais aller à Tokyo cet été parce que je suis membre de la FINA, la Fédération Internationale de Natation pour le waterpolo donc, ça ne fait pas beaucoup. Un championnat de waterpolo c’est tous les weekends. Si vous en voyez sur une chaine de télé tous les week-ends, ça change la donne.

KINIC SPORT : Comment vous expliquez ça justement ?

RICHARD PAPAZIAN : Alors, il faut demander à la fédération, pas à moi. C’est à l’organisateur, pas à moi.

KINIC SPORT : Bien sûr. Mais vous en tant que club, vous avez des petits moyens, leviers pour médiatiser et mettre en avant ? Je pense notamment aux réseaux sociaux, à la presse locale 

RICHARD PAPAZIAN : Oui, alors la presse locale, c’est dépassé. Elle va reprendre si vous jouez le titre ça va. Si vous ne jouez pas le titre, ça les intéresse beaucoup moins. Les réseaux sociaux, oui, bien sûr. On y est sur une page Facebook, mais ce n’est pas comme ça que l’on peut, je ne pense pas. Je suis peut-être dépassé c’est possible, ce n’est plus mon époque, mais je n’y crois pas.

KINIC SPORT : Par exemple, les compétitions en direct sur les réseaux sociaux, ça c’est quelque chose que vous pourriez imaginer ?

RICHARD PAPAZIAN : Ça existe, c’est fait. Mais qui regarde ? Les 3 intéressés concernant le sport. Par contre, ce n’est pas le grand public qui va s’intéresser, qui va regarder ça. Parce qu’en plus, pour filmer, il faut que ce soit bien filmer. Ce n’est pas en filmant avec un smartphone que vous allez donner envie à quelqu’un qui n’y connait rien de découvrir le sport et pour la qualité…

KINIC SPORT : Pour la retransmission ?

RICHARD PAPAZIAN : Bien sûr. Quand on parle de télévision, je pense qu’il faudrait les moyens de production, pour qu’une chaine télévisée, peu importe, reprenne des matchs régulièrement, quitte à ce que les matchs se jouent à des heures qui favorisent la télévision.

KINIC SPORT : Et à partir de la les partenaires commenceraient à s’intéresser ?

RICHARD PAPAZIAN : Vous avez des partenaires qui pourraient émerger tandis que là c’est difficile.

KINIC SPORT : Vous, personnellement vous connaissez des entreprises qui seraient prêtes à vous suivre, si c’était plus médiatisé ?

RICHARD PAPAZIAN : Je serais un menteur si je vous parlais comme ça. Mais je pense qu’il y en aurait. Parce que je ne vois pas pourquoi ils apparaissent sur des panneaux de basket voire de hand, un peu moins mais même de hand, et dieu sait que le hand, c’est champion olympique, du monde et ce que vous voulez, depuis 20 ans, ça ne génère pas tant de partenaires que ça dans les clubs. Je ne sais pas si vous avez fait une enquête, bon à part les clubs de première division, il n’y a pas que ça.

KINIC SPORT : Bien sûr, c’est hyper concurrentiel entre les différentes disciplines.

RICHARD PAPAZIAN : Oui, en plus, le hand, c’est le premier sport scolaire, il ne faut pas l’oublier. Donc, c’est compliqué. Aujourd’hui, vous avez les grands terrains qui mangent tout ou presque, le foot et le rugby. Aujourd’hui, à un développement exponentiel qui est… et pourtant le rugby c’est 2 fois moins joué que le waterpolo sur la planète. C’est un sport qui n’est pas joué sur la planète, très peu de pays.

KINIC SPORT : Oui, en tout cas la médiatisation…

RICHARD PAPAZIAN : Regardez, on vous parle de coupe d’Europe, ce n’est pas la coupe d’Europe, c’est France-Angleterre, voilà soyons sérieux. C’est France-Royaume-Uni, voilà, terminé.

KINIC SPORT : Vous m’avez dit au début, vous avez 2000 licenciés ou 2000 adhérents, et ça justement j’imagine que ça peut être une force de négociation ?

RICHARD PAPAZIAN : D’autant plus qu’on a un turn over de 700-800 par an. Je l’ai toujours dit. Quelqu’un qui sait exploiter la population, c’est un travail, mais il est vrai que pour les partenaires, il y a quelque chose à faire.

KINIC SPORT : Et ça peut être une réflexion du coup ?

RICHARD PAPAZIAN : Oui, moi, je l’ai toujours dit. Après, ce n’est pas moi qui vais la mettre en pratique. Là, il faut que ce soit le partenaire qui va savoir exploiter la chose, pour ses intérêts. Après, c’est compliqué. Nous ne sommes pas maitres de nos installations en plus. Il n’y a qu’un club en France. C’est le Cercle Nageurs de Marseille parce qu’ils sont propriétaires de leur installation. Ils sont peut-être uniques en Europe et donc ils peuvent faire ce qu’ils veulent quand ils veulent. Nous, nous sommes comme la majorité des autres clubs. Nous sommes tributaires des installations municipales, donc on ne fait pas ce qu’on veut.

KINIC SPORT : Oui, ça c’est vrai pour toutes les disciplines sportives.

RICHARD PAPAZIAN : Un peu moins maintenant. Les clubs de volley s’installent. Basket pareil à haut niveau. Même s’ils veulent laisser la salle aux scolaires ou autre, ils sont un peu chez eux quoi. Nous, à la piscine, on n’est pas chez nous. A Nice, on a un bassin exceptionnel pour les nageurs parce que le Maire suite aux résultats de 2012, a créé un bassin d’entrainement pour les nageurs de haut niveau chez nous. Ça, c’et quelque chose d’extraordinaire, mais il n’y a personne qui le fréquente à part quelques nageurs quoi, de compétition, donc là-bas, il n’y a personne qui y va.

KINIC SPORT : D’accord. Nous avons compris du coup que ce n’est pas évident et pour tout le monde, mais vous vous êtes dans un milieu un peu particulier. Je vous remercie en tout cas d’avoir accepté de répondre à nos questions. Je rappelle donc, Richard PAPAZIAN, directeur général d’Olympic Nice Natation, un club qui compte quand même 2000 licenciés. Merci Richard PAPAZIAN.

RICHARD PAPAZIAN : Merci.

Retrouvez le podcast de l’interview dès maintenant


 

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sponsoring et contrat de sponsoring

Grandes équipes = grands sponsors ?

Gestion de club, Sponsoring, Sport Business

Que ce soit dans le monde du football, du basket-ball, du cyclisme ou d’autres disciplines, le sponsoring occupe une place importante. Pour cause, les marques qui soutiennent des équipes sportives via le sponsoring aident celles-ci à évoluer. 

Les sponsors pour soutenir les équipes sportives 

Pour qu’ils puissent se développer, les clubs sportifs ont besoin de sponsoring pour couvrir leurs besoins tant matériels que financiers. En effet, faire vivre une équipe sportive nécessite un certain investissement que les ressources publiques n’arrivent toujours pas à couvrir. C’est la raison pour laquelle, le sponsoring permet à un club de réaliser ses projets et d’acquérir une bonne réputation. Le sponsoring l’aide aussi à disposer d’autres avantages non négligeables en matière de communication ou de logistique. La marque ou l’entreprise sponsor accroît de son côté sa notoriété auprès de son public cible. Il peaufine aussi sa stratégie marketing et augmente en parallèle sa responsabilité sociale. Les deux entités ont ainsi tout à y gagner. 

Les sponsors pour supporter les champions nationaux 

Tel est ainsi le cas dans le cyclisme ou dans des sports individuels comme la boxe, l’équitation, l’haltérophilie, la natation ou autre, le sponsoring y va de son rôle à jouer. Plus les joueurs sont soutenus par le sponsoring, plus ils ont de chances de devenir des champions nationaux ou internationaux. C’est notamment le cas en France où quasiment toutes les disciplines sont bien placées internationalement parlant. L’équipe de France de football est un exemple, avec 12 partenaires officiels et des milliers de marques. Parmi eux, on citera le Crédit Agricole, Coca-Cola, Carrefour, KFC, Nike, etc. En cyclisme, c’est AG2R qui a participé au succès de l’équipe nationale française au niveau international. 

Pour améliorer les jeux 

Ce n’est pas tout. Le sponsoring pourrait aussi faire évoluer les jeux des joueurs comme c’était le cas avec les maillots de la NBA en 2017. Cette année-là, ceux-ci ont en effet porté pour la première fois des logos publicitaires. 

Le sponsoring a participé à l’essor du football féminin britannique, la discipline ayant suscité de plus en plus d’engouement de la part du public. Les marques s’y sont donc intéressées tant et si bien qu’en 2016, le SSE britannique a acquis les droits de parrainage de la FA Women’s Premier League pour les 4 saisons successives. 

En 2019, les dépenses en sponsoring dans le sport professionnel hors activation, étaient de 46,1 milliards de dollars dans le monde. 

Des exemples de contrats de sponsoring dans le football

Pour avoir une idée bien précise, voici quelques exemples des plus gros contrats de sponsoring dans le football. 

  • Le contrat de sponsoring qui lie Real Madrid et Fly Emirates se chiffre à 70 millions d’euros par saison.
  • Entre Manchester United et Chevrolet, il est de 61 millions d’euros par saison. 
  • Le contrat de sponsoring de Paris Saint-Germain et All est en outre d’un montant de 60 millions d’euros par saison. 
  • Manchester City et Etihad ont également conclu un contrat de sponsoring de 48 millions d’euros. 
  • Entre Chelsea et Three, ce montant est de 47 millions d’euros par saison. 

Aussi, on peut affirmer que l’équation grandes équipes = grands sponsors est juste. 


 

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Vincent Manganiello

Interview de Vincent Manganiello – Castres Olympique

Gestion de club, Interviews, Rugby

Pour ce sixième épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Vincent Manganiello, responsable marketing et commercial du Castres Olympique.

Découvrez l’interview de Vincent Manganiello

KINIC SPORT : Bonjour Vincent.

  • Bonjour.

KINIC SPORT : Est-ce que vous pouvez vous présenter, vous personnellement, et votre parcours professionnel ?

VINCENT MANGANIELLO : Bien sûr. Alors Vincent MANGANIELLO, bientôt 25 ans. De mon côté, je suis diplômé de la Montpellier Business School, un parcours à la base très classique en négociation et relation d’excellence. J’ai ensuite axé mes différentes expériences professionnelles autour du sport et notamment autour du rugby. Je suis passé par l’US Carcassonne en PRO D2, par World Rugby pour la coupe du monde U20 en 2018, et puis, ça fait 3 ans que je suis au Castres Olympique au travers de différents postes. Au départ chargé de communication, puis chargé de partenariat, et aujourd’hui responsable marketing et commercial pour le club. 

KINIC SPORT : Alors, est-ce que vous pouvez nous présenter votre structure, le Castres Olympique qui évolue en TOP 14 ?

VINCENT MANGANIELLO : Bien sûr. Alors c’est un club qui est un petit peu à part dans le championnat. Club créé en 1906 donc qui a 115 ans d’existence. C’est un des trois clubs qui n’est jamais descendu en deuxième division avec le Stade Toulousain et Clermont Ferrand donc ça fait plus de 31 saisons dans l’élite. 5 titres de champion de France. 5 boucliers de Brennus en 1949, 1950, 1993, 2013 et 2018 le plus récent. C’est un club du sud-ouest de la France avec une très forte identité rugby qui est hébergé dans une magnifique petite ville du Tarn et qui aujourd’hui est un club qui représente très fièrement son territoire, sa région. C’est un club qui a vu passer de grands joueurs, de grands entraineurs, de grands managers, et un club qui aujourd’hui poursuit son aventure en TOP 14.

KINIC SPORT : Comment se passe la relation avec les partenaires du club ? Est-ce que c’est vous qui les démarchez ou est-ce que ce sont eux qui viennent à vous ou un peu les deux ?

VINCENT MANGANIELLO : Alors effectivement, c’est un peu les deux. On a cette chance d’attirer des partenaires grâce au rayonnement du club, grâce à son rayonnement médiatique et à son identité. Donc on est souvent sollicité par nos partenaires locaux. Premièrement grâce au rayonnement, donc ça c’est une chance énorme. Deuxièmement, c’est par les recommandations. Il y a effectivement des partenaires qui sont très contents de leurs relations avec le club, de ce que le club leur apporte et qui le recommande à d’autres entreprises. Et puis après, il y a tout un travail qui est celui de la prospection parce que parfois certaines sociétés ne perçoivent pas forcément les nombreux avantages que le sponsoring leur réserve, et c’est à ce moment-là que nous devons pousser notre offre de sponsoring, pousser le club pour leur présenter tout ce qu’on peut faire, tout ce qui est possible de faire. Ensuite évidemment du côté des grosses entités, des grosses entreprises notamment à portée internationale, donc c’est à nous de faire valoir nos atouts pour positionner le club auprès des services de communication et des services marketing de ce genre de société.

KINIC SPORT : Est-ce que vous avez un profil de sponsors spécifiques ? J’ai vu que vous avez à la fois des partenaires d’envergure nationale et également d’envergure locale, régionale, donc vous avez un petit peu tous les profils ? 

VINCENT MANGANIELLO : Oui on a effectivement cette chance d’avoir un porte feuille de partenariat qui est assez large dans lequel on retrouve parfois des entreprises qui ont un ou deux salariés et puis des grands groupes qui ont parfois plus de 10 000 salariés. Donc, on a la chance de pouvoir travailler avec toutes les sociétés. Pour répondre à votre question, on n’a pas de profils de partenaires spécifiques. Disons que quand on rencontre une entreprise, effectivement on étudie chaque activité. La base de tout et ça, je pense que c’est un petit peu la règle pour l’ensemble des clubs, c’est surtout de cibler des entreprises où nous partageons des valeurs. On va dire que c’est l’épicentre d’une stratégie de sponsoring. C’est important pour nous que l’annonceur porte les valeurs du club et que le club fasse rayonner les valeurs et la promesse de l’annonceur. Donc en fait, il nous faut le maximum de points communs possibles avec cette entreprise, le maximum d’objectifs communs surtout et puis, le fait d’avoir des partenaires très différents, c’est lié à notre devise. La devise du Castres Olympiques c’est « Tous ensemble », et c’est très important pour nous de regrouper différentes entreprises et qui, à leur échelle, participent toute à la situation du club et qui ont des attentes qui sont effectivement différentes.

KINIC SPORT : Sans donner de chiffres précis, quel pourcentage représente le partenariat privé dans le club ? Je sais que dans le rugby c’est assez élevé si on regroupe visibilité et relations publiques. Donc du coup, ça représente quelle part à peu près du budget global du club ?

VINCENT MANGANIELLO : Alors effectivement, nous on est dans la moyenne de ce qui se fait en TOP 14. On est très légèrement sous la barre des 50 %, donc on est dans la moyenne du championnat.

KINIC SPORT : D’accord. J’ai une petite question, je rebondis sur ce que vous disiez. Vous êtes un ancien ou peut-être actuel joueur de rugby. Est-ce que ça aide un petit peu pour aller vendre le club d’être sois même un joueur de haut niveau ?

VINCENT MANGANIELLO : Bon alors, je n’ai pas eu la chance d’être un joueur de haut niveau. Effectivement à la base, j’ai rejoint ce métier par passion, parce que j’ai pratiqué depuis le plus jeune âge. Je n’ai pas joué au haut niveau, mais malgré tout, le fait d’avoir une culture rugby, d’avoir une sensibilité rugby, d’avoir un petit peu une expérience terrain, effectivement, c’est important pour bien ressentir les choses. C’est important aussi pour bien comprendre nos joueurs, bien comprendre notre activité, bien comprendre notre championnat et sa rigueur, donc effectivement c’est un point positif. Là où c’est un point positif, c’est que beaucoup de nos décideurs et de nos partenaires aiment avoir cette proximité avec le club pour pouvoir parler rugby et pouvoir échanger sur de vastes sujets et notamment sur le rugby qui est central. Donc oui, ça peut être un atout de savoir de quoi on parle, et puis de pouvoir bien parler de l’activité de son club et de son employeur. Donc, d’avoir cette sensibilité, c’est un plus oui effectivement.

KINIC SPORT : Oui surtout dans le sud-ouest. Vous l’avez dit c’est une terre de rugby donc j’imagine que les partenaires viennent aussi rechercher ça, rechercher cet esprit rugby comme on l’entend souvent.

VINCENT MANGANIELLO : Bien sûr. On est très porté vers nos relations publiques et nos hospitalités et puis, même du côté de notre club affaires qui réunit l’ensemble de nos partenaires. On est très porté sur notre expérience rugby. Le club a en plus une grosse identité rugby. C’est-à-dire qu’on est très conservateur de certaines valeurs. Donc effectivement, ça fait partie à part entière de cette expérience et de ce que recherchent nos partenaires et puis à la fois leurs clients, leurs collaborateurs et tous leurs invités lors de nos matchs, c’est vraiment au centre de l’expérience.

KINIC SPORT : Oui, vous avez parlé justement des relations publiques et du club affaires. Si je ne dis pas de bêtises le stade a été refait, en tout cas la nouvelle tribune a été refaite il n’y a pas longtemps. J’imagine que c’est un bel outil aussi pour vous, pour réunir les partenaires, avec les loges, ça doit contribuer également fortement à cette dynamique ?

VINCENT MANGANIELLO : Oui bien sûr. Alors je n’étais pas encore au club au moment de cette restructuration et puis surtout de ces nouvelles infrastructures. Je suis arrivé à un moment où tout était déjà en place. C’est vrai que c’est un formidable outil pour travailler. Il y a effectivement le côté match. C’est très précieux pour travailler les jours de matchs avec des loges, avec des salons qui sont très accueillants et qui permettent de vendre des prestations qui sont de qualité, et puis qui sont dans une qualité qui est croissante de saison en saison. C’est vraiment ce que le club veut. Et puis au-delà de ça, c’est très précieux pour tous les évènements qui sont hors match. Ça veut dire qu’aujourd’hui le stade Pierre-Fabre est un écrin pour tous les séminaires d’entreprises, pour tout l’évènementiel hors match, pour des réunions de travail, pour des évènements spécifiques. On a la chance au sein du club d’avoir un service évènementiel qui propose des prestations clé en main. Certaines prestations sont mêmes adaptées aux contraintes sanitaires actuelles. Donc on a la chance d’avoir un merveilleux outil et ces infrastructures pour pouvoir travailler jour de match et puis à tous les autres moments où le stade n’est pas utilisé pour le TOP 14 et la Coupe d’Europe.

KINIC SPORT : Alors, quelles sont vos relations avec vos partenaires ? Comment vous communiquez avec eux ? Quels types de relations vous avez avec vos partenaires ? Vous disiez plutôt l’esprit rugby donc du coup j’imagine que c’est un contact de proximité entre vous ?

VINCENT MANGANIELLO : Oui c’est exactement ça. C’est une partie même de notre identité, c’est la proximité. On cherche à cultiver au maximum cette proximité, d’être en contact en permanence. Alors, ça se traduit par différentes actions. On a développé très récemment une application qui nous permet d’avoir un réseau social interne à nos partenaires, avec un annuaire qui permet à tous le monde de se mettre en relation, de garder des nouvelles de chacun, de publier sur son activité etc. Il y a effectivement un contact de chacun des chargés de partenariats avec ces clients, ces partenaires, et puis au-delà de ça, il y a toute la communication club, on essaie de poster énormément de communication. Si vous vous rendez sur nos réseaux sociaux, vous voyez que le flux d’informations pour le grand public et même le BtoB, il est très important. Donc pour nos partenaires c’est la même chose, on essaie de leur pousser énormément d’informations. Il y a plusieurs choses, que ce soit des prolongations de contrat, tous les évènements liés au club, sur l’équipe première et même sur la partie formation, sur toute la partie développement régional du club avec un projet qui s’appelle le 100% région, enfin voilà. Les partenaires sont au maximum au courant de tout ce qui se fait, on veut être proche d’eux. On a un projet, on veut que chacun d’entre eux adhère à ce projet et c’est très important pour nous d’être très proche et de leur pousser toute cette information. 

KINIC SPORT : Alors justement, comment vous intégrez les partenaires dans votre communication web ? Vous en avez dit quelques mots mais est-ce qu’il y a une vraie politique, une vraie stratégie d’intégration des partenaires dans votre communication notamment auprès du grand public ? J’imagine autour des résultats de l’équipe ou autres, comment vous intégrez ça ? Est-ce qu’il y a des passerelles entre le service com’, le service commercial, comment ça se déroule ?

VINCENT MANGANIELLO : Oui bien sûr, il y a des passerelles qui sont très importantes. On travaille énormément avec notre service communication qui au club est dirigée par Lisa Valette. Aujourd’hui, la sphère digitale et la communication digitale, ça a apporté une nouvelle dimension aux partenariats. Aujourd’hui, notre communauté digitale s’élève à plus de 400 000 followers pour une ville de Castres qui compte 45 000 habitants et dans un bassin de vie qui lui représente à peu près 75 000 âmes. Donc, ce qui veut dire qu’avec les réseaux sociaux, on touche plus de 5 fois la taille de la ville, et ça nous offre en plus de ça une ouverture régionale et nationale. Pour nos partenaires c’est une offre de valeurs importante. On leur offre de nombreuses nouvelles offres de communication, et tout cela amène une nouvelle typologie de produits dans cette offre de sponsoring, donc on va dire que toute la communication qui est menée par le service com’, toutes les campagnes, toutes les opé’, toutes les stratégies d’acquisition, elles sont au service de nos partenaires. Et plus nos réseaux sont croissants, mieux on peut les exploiter, et plus l’offre est large du côté de nos partenaires, on leur permet de pousser davantage de contenus, de vraiment s’approprier cette communauté via les produits de sponsoring qui sont dédiés, et on leur permet de faire des acquisitions, de communiquer auprès de notre cible. De ce fait, on leur permet de cibler aussi eux parmi nos followers, des personnes auprès desquelles ils souhaitent communiquer. Donc tout cela, ça créé des synergies qui sont très positives et évidemment qui, nous aident à réagir à cette crise sanitaire qui nécessite beaucoup d’adaptabilité.

KINIC SPORT : Alors, je vais poser une question qui n’était pas prévue mais, c’est vous qui me l’avais soufflé sans le vouloir. Castres du coup vous dites que c’est une ville de 45 000 habitants, 75 000 on va dire pour l’agglomération. Alors est-ce que c’est un avantage d’être le club phare d’une agglomération moyenne ou un inconvénient d’avoir une ville moyenne ? Surtout qu’il y a énormément de concurrence avec Toulouse qui est une grande ville à côté donc ce n’est pas une question facile, mais j’ai envie de la poser parce que Castres est quand même atypique par rapport notamment aux grandes agglomérations comme Bordeaux ou le Stade Toulousain en TOP 14.

VINCENT MANGANIELLO : Bien sûr. Effectivement. Alors, je ne parlerai pas d’un inconvénient du tout, mais je pense que c’est une part essentielle de notre identité justement. Être encore un des bestiaux du rugby français, qui n’est jamais descendu dans la division inférieure depuis plus de 30 ans, ça créé aussi notre identité et aujourd’hui ça créé une fierté qui est incroyable auprès de ces plus de 75/80 000 personnes qui forment cette agglomération. Donc voilà, aujourd’hui on défend quelque chose, ce rugby de territoire. Donc, on a une identité qui est très singulière, qui intéresse bien évidemment des annonceurs et des sponsors puisque qui dit identité spéciale, dit un placement qui est spécial, et une offre qui est un petit peu différent notamment on en parlait de cette proximité et cette donnée du rugby et des valeurs que nous cultivons comme beaucoup d’autres clubs en TOP 14 mais chez nous ça a une portée un petit peu différente. Par contre, comme vous l’évoquiez, le fait d’être dans une petite ville, ça nécessite de mener des projets d’ouverture, et aujourd’hui, c’est ce que le club fait. Alors, il y a déjà des projets digitaux qui sont digitaux, puisqu’on a la volonté d’ouvrir encore plus notre communauté, parce que les réseaux sociaux n’ont pas de frontière, donc on dépasse bien plus les frontières du Tarn et même de l’Occitanie. Après, il y a effectivement des projets de développement territoriaux qui sont de s’adresser même pour la partie hospitalité, à des partenaires qui viennent de départements voisins. Il y a aussi des projets de développement sportifs. Alors, je ne suis pas le mieux placé pour en parler, mais il y a pleins de synergies qui sont trouvées avec justement ce bassin de clubs qui forme le sud-ouest. A la base, je n’étais pas de cette région et j’ai découvert une région qui cultive le rugby, et on trouve un club de rugby tous les 5 kilomètres, et ça c’est formidable, et ça nécessite de tous pousser dans le même sens pour qu’un club soit un petit peu le porte drapeau de ce territoire. Alors, il y a une concurrence qui est forte avec de très belles équipes comme vous en parliez notamment du Stade Toulousain. Mais autour de nous, on en a plusieurs. Je pense à l’US Carcassonne, je pense à Colomiers. Il y a notre voisin à Liégeois qui évoluait en Pro D2 il n’y a encore pas si longtemps, et qui évolue aujourd’hui en National. Donc, il y a pleins de clubs autour de nous. Mais justement, le fait de nous, porter le TOP 14, ça nous permet de toujours nous améliorer, d’essayer de fédérer autour du club et c’est le projet aujourd’hui que mène le club.

KINIC SPORT : Cette concurrence entre guillemets permet peut-être aussi d’avoir une petite émulation autour justement de l’innovation, pour la mise en place de l’activation de vos partenariats. J’imagine qu’il y a une émulation entre vous pour essayer de vous démarquer et notamment dans l’activation des partenariats ?

VINCENT MANGANIELLO : Complètement. On a des voisins qui travaillent très bien. Vous avez évoqué d’autres équipes du championnat mais effectivement l’UBB travaille très bien, le LOU rugby travaille très bien, mais tous les clubs de TOP 14 aujourd’hui sont structurés et travaillent très bien, donc il y a cette petite émulation. On a toujours envie effectivement, cette petite fierté qui fait qu’on a envie d’avoir l’activation la plus originale. On a envie de pousser du contenu qui est le plus frais, le plus inédit possible. Donc ça c’est vrai. Après, il y a aussi des synergies qui sont prouvées, je prends un exemple qui est tout récent et qui peut-être qu’au moment de la sortie de ce podcast sera un évènement, qui sera déjà passé à l’occasion du derby face au stade toulousain qui se tiendra le 17 Avril. On a décidé d’intégrer nos fans malgré le huis-clos au derby. On organise avec un partenaire une compétition de eSport sur un jeu qui est un peu dans le vent en ce moment qui s’appelle Rocket League qui sera retransmis sur Twitch, etc. Et on a joué un petit peu cette carte du derby en intégrant notre voisin toulousain à cet évènement. Effectivement, le partenaire qui nous suit voulait aussi jouer sur cette carte du derby qui est très engageante sur les réseaux sociaux, qui évidemment fait appel à la fierté de chacun. Donc, il y a effectivement des synergies qui se créent. Il y a une jolie émulation qui est faite du côté du partenariat aussi. Vous le disiez, cette concurrence fait qu’il y a des clubs qui ne sont pas loin les uns des autres. Nous, on a la chance d’avoir beaucoup de partenaires, mais on a envie qu’ils restent avec nous le plus longtemps possible, donc effectivement, il faut être très bon pour les conserver et pour travailler avec eux sur la durée. Donc, il y a une émulation qui est saine mais qui est un petit peu excitante dans le métier effectivement. 

KINIC SPORT : Alors, sans dévoiler de secrets, mais comment vous faites justement pour les garder ses partenaires ?

VINCENT MANGANIELLO : Après, là où on a beaucoup de chances, et c’est ce que l’on remarque dans la période qu’on est en train de traverser, c’est que cette période économiquement pour pleins de secteurs d’activités, elle n’est pas facile, et malgré tout, on a énormément de partenaires qui restent avec nous, qui soutiennent, qui restent en contact, qui aujourd’hui sont encore très présents pour le club malgré la période qu’on vit. Certains n’ont pas vu de matchs de l’année. Nous n’avons reçu qu’un seul match en début de saison face au Stade Français à la mi-septembre. Depuis, nous sommes à huit-clos, et malgré cet éloignement des terrains, cet éloignement de leurs prestations, etc. nos partenaires sont toujours là et portent toujours le club dans leur cœur. Donc là-dessus, on va dire qu’il y a un attachement à l’institution qui est énorme. Alors certes, ça nécessite de bien activer les partenariats, ça nécessite de mettre en place plusieurs choses, d’être toujours compétitif mais avant tout, je pense que c’est l’institution qui transcende tout et qui fait que certaines entreprises n’ont pas envie de lâcher cette belle institution avec laquelle elles ont des histoires pour certaines qui datent de plus de 25 ans. Donc voilà, depuis que le rugby est professionnel, on a des dossiers de partenariats. Moi, je suis encore très jeune. J’ai repris ce poste en me nourrissant de ce qu’avaient fait mes prédécesseurs du service partenariats et j’ai repris des dossiers dans lesquels les pages étaient jaunies et on trouvait des contrats de partenariat avec des entreprises qui étaient là depuis 1995, depuis la professionnalisation du rugby. Certaines depuis même bien avant, depuis la fin des années 80, et ces entreprises sont toujours là, avec une participation financière qui a été croissante à travers les années. Donc, au-delà de tout, il y a quand même cette fidélité à l’institution qui permet de travailler sereinement, mais il ne faut pas se reposer sur ses lauriers, et il faut toujours être très compétitif. 

KINIC SPORT : Alors, l’autre avantage aussi, c’est la médiatisation notamment via le diffuseur officiel qui est Canal+, ça apporte aussi une belle visibilité. Castres à la télévision et notamment sur Canal+, c’est quand même beau.

VINCENT MANGANIELLO : Oui bien sûr. Mais il y a quand même plusieurs choses. Déjà, on a la chance d’évoluer dans un championnat qui est formidable. Certains experts le place même comme l’un des meilleurs championnats du monde, du fait qu’il soit très homogène. Ça veut dire que tous les week-ends, vous avez des affiches qui sont très intéressantes. Vous avez de jolies équipes, c’est très homogène. On est sur la dernière partie du championnat et rien n’est joué. On en sait quelque chose, parce qu’on est encore qualifiable, alors qu’on a eu un début de saison en demi-teinte. Ce championnat déjà pour nous en interne au club, il est très excitant, mais alors du point de vue d’un supporter et d’un spectateur il l’est encore plus. Donc, on a la chance d’évoluer dans un très beau championnat. Et puis ensuite évidemment, on a la chance d’avoir un superbe diffuseur qui fait un très bon travail avec la Ligue Nationale de Rugby. Bon d’ailleurs, on ne peut que se réjouir que ce soit toujours notre diffuseur pour les prochaines années à venir donc oui, c’est très intéressant. De plus, cette période qu’on traverse n’est pas facile, mais malgré tout, les gens étant un petit peu coincés chez eux, on remarque que le contenu frais, c’est le sport, c’est le rugby. Il n’y a personne dans les stades, mais il y a beaucoup de gens qui sont derrière leur télé. Et ça, pour nos partenaires, c’est très bien, pour nos partenaires de visibilité, ça leur permet de garder une belle mise en avant à la télévision et puis au-delà de ça, ça permet à des gens qui avant ne regardaient pas le rugby, parce qu’ils n’avaient pas forcément le temps, bah de se retrouver, de passer des moments à regarder le rugby, à se prendre de passion au championnat, et effectivement le TOP 14 est formidable pour travailler, nous permet d’avancer, nous permet de construire plein de projets et ça, c’est une chance énorme. 

KINIC SPORT : Alors, comment vous mesurez l’impact pour vos partenaires ? Déjà, est-ce qu’ils vous le demandent, est-ce que vous en discutez, mais de l’impact, d’une visibilité, ou d’une opération marketing ? Est-ce que vous avez des outils pour mesurer cet impact ?

VINCENT MANGANIELLO : Oui bien sûr. Je fais partie de la nouvelle génération du fait de mon âge, du sponsoring. C’est vrai que dès que j’ai commencé à l’US Carcassonne en Pro D2, les partenaires nous faisaient bien comprendre qu’il leur fallait des éléments pour identifier leur retour sur investissement et puis, c’est aussi ce qu’on m’a demandé de faire quand je suis arrivé à Castres. Et aujourd’hui, ça nécessite d’être très solide sur la manière dont on présente les choses, donc on discute de ce retour sur investissement. Alors, ils sont nombreux. Déjà, ce qui est important, c’est ce qu’ils définissent en amont. C’est-à-dire que dès qu’on rencontre un potentiel partenaire ou un partenaire qui est déjà au club, on lui demande quels sont ses objectifs, qu’est-ce qu’il souhaite faire, quelle portée il veut donner à son partenaire, quelles cibles il veut toucher, quel marché il peut toucher. On a la chance que notre club s’adresse aux 5-90 ans presque, donc on a une cible très large à toucher, donc ce qui est important, c’est de définir ensemble les objectifs, de définir les activations. Donc, on a les éléments aujourd’hui qui sont concrets. On travaille notamment grâce à la Ligue Nationale de Rugby avec l’Agence N***** qui elle nous permet de faire des valorisations pluri-médias de supports de sponsoring. Ce qui veut dire qu’on peut identifier sur une saison complète, et même sur une demie saison, combien de temps notre partenaire à été vu à la télé, quand est-ce qu’il a été vu dans les journaux, quand est-ce qu’il a été vu sur les médias sociaux, sur des revues internet, sur le web, vraiment pluri médias. Combien de temps il a été vu, sur quelle récurrence, quels canaux. Donc, ça nous donne des éléments tangibles et chiffrés qui sont très importants pour nos partenaires. On réalise aussi des études de préférence de marque, ce qui veut dire que nous, sur la partie sponsoring, on aide un annonceur à développer sa notoriété assistée, c’est-à-dire que le fait d’être affiché sur la tenue du club, par exemple sur le maillot de l’équipe première, il faut que le logo soit vu pour que le consommateur quand il le verra à un autre endroit que le rugby, il fasse appel à sa mémoire, et que le levier de notoriété assistée, soit activée, pour lui permettre de créer une intention d’achat, ou en tout cas, une reconnaissance de cette marque, puisqu’il l’aura vu, et il l’aura vu dans un contexte qu’il apprécie, et qui est le contexte du sport, qu’il aura vu à la télé ou sur internet. Donc, on réalise des études de préférence de marque, où on essaie de quantifier cette notoriété assistée. On demande à un panel de personnes leur côte d’amour pour cette marque et puis quand on l’identifie cette côte d’amour sur la zone de chalandise du club, bah, on en tire la conclusion que le club n’est pas du tout étranger à cette côte d’amour. Donc aujourd’hui, il y a plein de ce que l’on appel des ***** qui sont très importants pour les marques. Ces marques sont très à l’écoute de ces retours sur investissements, et puis aujourd’hui, au-delà de tout ça, j’en parlais même avec des clubs amateurs, les réseaux sociaux nous donnent des outils formidables pour quantifier une visibilité. Le taux d’engagement, les likes, les commentaires, les portées, le nombre de vues sur une vidéo. Tous ces éléments sont des éléments tangibles, qui aujourd’hui sont au cœur des stratégies de sponsoring des marques. 

KINIC SPORT : D’accord. Et bien merci Vincent. C’était vraiment très intéressant. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Je rappelle que vous êtes responsable commercial du Castres Olympique, club qui évolue en TOP 14. Merci encore, et puis bonne continuation pour la fin de la saison.

VINCENT MANGANIELLO : Merci beaucoup. En espérant qu’elle soit la plus belle possible. 

KINIC SPORT : C’est tout ce que l’on vous souhaite en tout cas. Merci.

VINCENT MANGANIELLO : Merci.

Retrouvez le podcast de l’interview dès maintenant


 

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être partenaire à d'autres clubs

En tant que club, pourquoi être partenaire à d’autres clubs ?

Gestion de club

Les demandes de sponsoring permettent à un club sportif de bénéficier d’une rentrée d’argent régulière destinée au développement de ses activités. C’est aussi un moyen d’avoir à disposition plus d’équipements sans rien débourser. Vous avez déjà pensé à vous associer à d’autres clubs sportifs ? Si la réponse est non, découvrez dans cet article les raisons pour lesquelles vous devriez vous lancer. 

Quels avantages pour un club d’établir un partenariat avec un autre club ?

Pour gagner en visibilité grâce à la diversité des supports publicitaires

Pour devenir le partenaire d’un autre club sportif, il suffit de lui proposer votre soutien financier, matériel ou technique. Quel intérêt de le faire alors que vous-même vous faites des demandes de sponsoring auprès de nombreuses organisations et entreprises ? 

Vous gagnerez en visibilité grâce aux équipements (maillots, matériel d’entrainement, etc.) utilisés par le club partenaire sur lequel sera affichée la marque de votre club. Pendant les événements sportifs ou compétitions auxquels participera le club partenaire, votre nom sera également affiché sur les banderoles et panneaux publicitaires qu’il utilisera. Et bien entendu, en gagnant en visibilité, vous développerez votre notoriété. 

Pour élargir les relations publiques

Les événements sportifs constituent d’excellentes opportunités pour faire des rencontres professionnelles. Des personnalités politiques, des entrepreneurs, mais aussi des dirigeants sportifs s’y côtoient. 

En devenant ainsi le partenaire d’un autre club sportif, vous aurez la possibilité de vous associer aux événements auxquels ils participent. Vous pouvez alors en profiter pour agrandir votre réseau professionnel et trouver des sponsors. 

Comment établir un partenariat avec un autre club sportif ?

Avant de faire une demande de partenariat, il est important de définir ce dont a vraiment besoin votre club. Vous souhaitez gagner en visibilité en offrant votre sponsoring à un autre club ? Vous recherchez une aide financière ou matérielle ? Votre réponse vous permettra de bien identifier les types de clubs sportifs avec lesquels vous allez collaborer. 

Pour mettre en place un partenariat, il est conseillé de : 

  • Choisir un club qui se trouve dans votre région : le partenariat étant en effet une affaire de confiance et de liens, il sera plus facile d’établir un partenariat avec un club qui se trouve à proximité. 
  • Tenir compte des exigences et des attentes de l’autre club : quels que soient vos objectifs, il est important de considérer les besoins et les attentes du club avec lequel vous allez vous associer. 
  • Développer une communication optimale : pour accroître l’intérêt des autres clubs à votre égard, il est important de démontrer que vous êtes actif en termes de communication. Pour ce faire, assurez une bonne animation de vos réseaux sociaux. Alimentez également votre blog si vous en avez un. Enfin, n’hésitez pas à souligner votre présence auprès des médias locaux. 
  • Mettre en avant les avantages du partenariat pour les autres clubs : évidemment, l’objectif d’un partenariat n’a rien de lucratif. Démontrez aux clubs avec lesquels vous souhaitez établir un partenariat, ce qu’ils peuvent gagner grâce à cette collaboration : asseoir leur réputation grâce à la visibilité que vous pouvez leur offrir, bénéficier d’une aide financière à chaque événement sportif qui aura lieu hors de la ville, etc. Dans tous les cas, définissez ces avantages clairement et en toute honnêteté.

 


 

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Durée contrat sponsoring

Quelle durée pour un contrat de sponsoring ?

Gestion de club, Sponsoring

Généralement, les contrats de sponsoring sportif comportent une clause relative à la durée. Toutefois, il n’y a pas de durée fixe. Tout dépend de l’activité principale du sponsor, mais aussi des éventuelles règlementations applicables pour une discipline en particulier. Vous hésitez entre un contrat conclu pour une durée déterminée ou indéterminée ? Découvrez dans cet article quelques conseils qui vous aideront à prendre une décision plus facilement. 

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un contrat de sponsoring sportif ? 

Le contrat de sponsoring sportif est un contrat dans lequel un particulier ou une entreprise finance les activités sportives d’un athlète, d’une équipe ou d’un club en contrepartie d’une publicité de sa marque. 

Aussi, une entreprise qui se lance dans le sponsoring sportif cherche à profiter de la visibilité du sportif ou du club sportif dans les médias. Dans le cadre d’un événement sportif par exemple, cette visibilité passe par l’utilisation des supports publicitaires durant l’événement en question. Il peut aussi s’agir des tenues vestimentaires portées par un sportif ou les membres d’un club ou encore les équipements qu’ils utiliseront et qui porteront la marque du sponsor. 

Quelles sont les clauses d’un contrat de sponsoring sportif ? 

Le contrat de sponsoring sportif n’est pas un document nommé juridiquement. Dans ce cas, il doit comporter un certain nombre de clauses qui définiront entre autres les droits et les obligations des signataires. Un contrat de sponsoring sportif doit alors indiquer : 

  • L’identité du sponsor et du sponsorisé,
  • L’objet du contrat de sponsoring,
  • Les obligations respectives de chaque signataire,
  • Les modalités de résiliation,
  • Les modalités de l’assurance,
  • La clause compromissoire,
  • La clause attributive de compétence,
  • La clause de confidentialité,
  • La clause relative à la durée du contrat. 

Contrat de sponsoring sportif à durée déterminée ou indéterminée : comment choisir ?

Dans l’univers du sponsoring, il est assez difficile pour le sponsor de mesurer avec exactitude les retombées publicitaires ainsi que les performances réalisées par le sponsorisé. Pour ces deux raisons, il est donc préférable d’établir un contrat de sponsoring sportif à durée déterminée. 

Pour avoir la possibilité de prolonger la durée de vie du contrat, il est possible d’y intégrer une clause stipulant que la convention peut être renouvelée à condition d’obtenir plus de résultats favorables pour l’entreprise qui sponsorise. Dans le cas où le sportif ou le club a été dans l’impossibilité de participer à un événement ou à une activité qui aurait permis au sponsor de gagner en visibilité, la durée du contrat peut également être prolongée.

Bien évidemment, rien ne peut empêcher le sponsor de mettre en place un contrat conclu pour une durée indéterminée. C’est par exemple le cas si le sponsor attribue son nom au bâtiment qui sert de siège social d’un club sportif ou s’il finance les études des membres en leur remettant des bourses.

Dans tous les cas, le contrat de sponsoring peut prendre fin à tout moment si un juge prononce la résolution du contrat ou si l’exécution de celui-ci a été rendue impossible à cause d’une situation imprévue.

 


 

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HUGO RAIMOND

Interview de Hugo Raimond – JS Cherbourg Manche Handball

Gestion de club, Handball, Interviews

Pour ce troisième épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Hugo Raimond, chargé des partenariats du JS CHERBOURG MANCHE HANDBALL. Le  JS CHERBOURG MANCHE HANDBALL, c’est un club évoluant en Proligue depuis plusieurs années. Il compte plus de 180 partenaires. Il a également une base de plus de 17 000 fans sur les réseaux sociaux est c’est le club avec le meilleur public de Proligue.

Découvrez l’interview d’Hugo Raimond

KINIC SPORT : Bonjour Hugo RAIMOND.

HUGO RAIMOND : Bonjour.

KINIC SPORT : Est-ce que vous pouvez vous présentez vous personnellement et quel est votre parcours professionnel ?

HUGO RAIMOND : Alors oui pas de soucis donc comme vous venez de le dire, moi, c’est Hugo RAIMOND. J’ai 23 ans, je suis normand, originaire de Cherbourg, club dans lequel j’exerce ma profession aujourd’hui. Alors, pour revenir rapidement sur mon parcours, je viens de rentrer dans la région cherbourgeoise. J’ai fait un lycée général ici, un bac ES, ça parle peut-être plus à tout le monde le Bac ES parce que je sais que ça a changé il n’y a pas longtemps mais voilà j’ai fait un bac général. Ensuite, je me suis dirigé sur un DUT technique de commercialisation, donc voilà un DUT qui m’a permis de m’orienter un petit peu vers des métiers en relation avec des clients, des partenaires, c’est ce qui m’a plu dès le début donc j’ai poursuivi sur cette voie-là dans toutes mes expériences professionnelles. Que ce soit dans des festivals, voilà j’ai été chargé de partenariats dans des festivals, j’ai fait de la vente pure et dure chez Décathlon des choses comme ça. J’ai poursuivi après mon DUT TC des études sur Rouen, à l’IAE de Rouen précisément dans une Licence Gestion Management où là j’ai eu une expérience professionnelle au sein du groupe Orangina Suntory, une expérience très très formatrice en tant que responsable de secteur, donc sur la région bretonne et normande qui m’a convaincu dans l’idée de rester dans la vente et dans la vente globale quoi. Après, moi, j’ai toujours eu cette ambition de travailler dans le monde du sport mais je n’ai jamais voulu me fermer des portes non plus, j’aurais pu me diriger vers un parcours de STAPS, mais je n’ai pas fait ce choix-là. J’ai fait le choix de faire des études assez généralistes et de me professionnaliser sur le sport entre guillemets par l’intermédiaire d’expériences professionnelles, par la suite, pour ne pas me fermer des portes comme je le disais. Donc, après ma licence Gestion Management, j’ai fait le choix de me rapprocher un petit peu et de revenir sur Caen où j’ai poursuivi mon parcours universitaire à l’IAE dans un master marketing vente avec spécialité digital social média où là j’ai eu d’autres expériences professionnelles, je me suis essayé à d’autres terrains plus en retrait dans les bureaux notamment en tant qu’assistant chef de produit dans les laboratoires pharmaceutiques. Donc voilà… aujourd’hui, je suis arrivé à la JS Cherbourg en Août, donc voilà une belle saison pour démarrer et être dans le bain mais voilà, ça se passe plutôt bien. Je suis en parallèle de mes activités professionnelles ici, une formation justement qui m’apporte toutes les connaissances business sportif que je n’ai pas, parce que j’ai un parcours universitaire assez généraliste. Donc voilà, j’ai une formation en parallèle qui me permet d’apporter cette touche business sportif mais aussi j’ai toujours été passionné de sport donc j’ai quand même des bases.

KINIC SPORT : D’accord merci pour cette présentation. Est-ce que maintenant vous pouvez nous présenter votre club donc du Cherbourg Handball ?

HUGO RAIMOND : Oui tout à fait. Donc la JS Cherbourg Manche Handball, Jeunesse Sportive Cherbourgeoise, donc créée en 1969 issus d’une fusion entre deux clubs. Deux clubs qui ont décidé dès le début d’avoir une entité assez marquée en choisissant des couleurs de maillots et des couleurs de marque je dirais même, qui n’était peut-être pas l’objectif à la base. C’est le mot, c’est ce qui nous caractérise ici, voilà tout est mauve, on voit la vie en mauve. C’est l’identité même du club. On a évolué dans toutes les catégories amateur jusqu’à arriver il y a 7 ans il me semble oui il y a 7 saisons, en 2015, oui 6 saisons pardon, en Pro Ligue donc deuxième division professionnelle de handball. Donc voilà on évolue au sein du complexe Chantereyne, un complexe qui est assez… qui va être refait à neuf dans quelques années. Donc voilà, on a de très beaux projets en cours. Le club est reconnu notamment pour sa ferveur. On a un public qui est très très présent, qui booste très fort les sportifs, les joueurs les jours de match et on tient également à assumer notre rôle d’unique acteur sportif professionnel sur le territoire en mettant en place beaucoup d’actions dans notre ville à Cherbourg, donc que ce soit des actions auprès des jeunes, auprès des quartiers, auprès de la mer parce que c’est un club et une ville qui sont très tournés vers la mer. Donc voilà, on a également un centre d’entrainement qui nous permet de voir quelques petits jeunes, quelques beaux joueurs arriver…des jeunes issus du coin notamment. Donc voilà, un petit projet de développement, je pense que c’était un petit peu tout sur la question du club et l’identité du club.

KINIC SPORT : Alors quelles sont vos missions principales en termes de sponsoring et partenariat au sein de Cherbourg Handball ?

HUGO RAIMOND : Alors, mes missions, du moins ce pour quoi je suis arrivé si vous voulez, c’est remplir le stade. Le stade est toujours plein mais ici on a un grand taux de remplissage comme je vous disais, on a 80% de taux de remplissage en temps normal mais voilà l’idée première je pense quand on arrive dans le secteur commercial d’un club de sport, c’est de faire que son stade soit toujours plein, dans les matchs de bas de classement comme dans les matchs de haut de classement. Aujourd’hui je peux dire que ma mission est totalement un échec, mais ce n’est pas de ma faute [rire].

KINIC SPORT : Oui on va mettre de côté l’aspect crise sanitaire qui touche tous les clubs évidemment.

HUGO RAIMOND : Oui, bah oui. Mais non au-delà de ça, mes missions, c’est essentiellement de la prospection de partenaires parce que voilà j’arrive dans un club où on a des partenaires historiques. On a entre, on a à peu près, 180 partenaires au sein du club de la JS Cherbourg. Mon objectif, quand je suis arrivé là, c’est d’aller chercher de nouvelles personnes, de nouvelles entreprises, qui ne sont pas forcément des fans de handball. Donc, développer un petit peu l’image, outre les sportifs et les fans de hand sur le territoire du Cotentin. Donc voilà, développer le partenariat par de la prospection et également par l’animation de ce que l’on appelle le réseau de partenaires, c’est donc l’ensemble de nos partenaires. L’animation ça se fait les soirs de matchs ou en dehors des soirs de matchs, par des évènements comme des meetings, des visites d’entreprises, ces choses-là qui se sont également un petit peu étendues cette saison, mais voilà mes missions au sein de la JS Cherbourg.

KINIC SPORT : Alors comment se passe la relation avec les partenaires du club ? Quelles sont vos relations avec les différents partenaires, est-ce que c’est plutôt vous qui les démarchez ou l’inverse et est-ce que vous avez des exemples ?

HUGO RAIMOND : Alors dans un monde idéal ce serait eux qui nous appellent, c’est le but final je pense, d’être tellement intéressant et… les entreprises elles-mêmes qui nous appellent. Je pense ce serait beau, ce serait peut-être un idéal mais bon j’aurais plus grand-chose à faire non plus donc non, non, aujourd’hui, c’est surtout nous qui prospectons. La plupart du temps en phoning parce que le porte à porte demanderait beaucoup de temps. On peut faire du porte à porte pour la vente de places notamment pour les entreprises mais l’essentiel du travail se fait au téléphone. Je démarche moi-même des entreprises pour leur présenter le club et puis les projets du club et voir s’il y a un intérêt de devenir partenaire pour l’entreprise quoi. Et des exemples non je n’en ai pas. On a eu un bel exemple notamment quand je suis arrivé. La personne qui était là avant moi avait mis en place une tactique assez sympa les soirs de matchs, je pense à des afterwork des choses comme ça qui ont pu attirer une nouvelle clientèle de professionnels. Et donc c’est cette clientèle qui…enfin clientèle ce n’est pas un bon mot pour le sponsoring mais ce sont ces entreprises là qui ont pu venir au club par des prestations annexes au sportif, par exemple, des afterwork ou des choses comme ça. Bah ils peuvent se dire que c’est vrai, que c’est sympa, l’ambiance à la JS Cherbourg. Donc, je vais les rappeler de moi-même l’an prochain pour voir un petit peu qu’est ce qu’on pourrait faire comme partenariat. Donc, ça arrive que l’on nous appelle aussi mais la base, le point A, c’est souvent, elle part souvent du club, et de nous les commerciaux qui appelons les entreprises.

KINIC SPORT : Alors, vous, vous avez parlé des places VIP, vous distinguez le côté visibilité et le côté relations publiques. Places VIP, prestations, j’imagine…bon là en ce moment c’est difficile, mais dans un espace partenaires j’imagine d’après match. Comment distinguez-vous les deux types de partenariats ?

HUGO RAIMOND : Alors, je les distingue, parce que la finalité n’est pas la même. Je pense que quand on veut…enfin quand une entreprise est présente en VIP avec ses places VIP, elle n’a pas forcément les mêmes objectifs qu’une personne qui cherche justement à développer sa notoriété via la visibilité. Après, une entreprise peut avoir un objectif bien précis entre les deux ou également avoir les deux objectifs. Ils sont différents mais complémentaires j’ai envie de dire.

KINIC SPORT : D’accord. Est-ce que vous avez un profil type de sponsors. C’est-à-dire quand vous faites votre recherche de partenaires est-ce que vous vous dites et bien cette entreprise potentiellement elle peut être intéressée par notre club ou pas du tout ?

HUGO RAIMOND : Alors, la plupart du temps quand j’appelle des entreprises. J’ai fait un travail un petit peu en amont. Je sais quelles sont ses objectifs de développement, vers quoi ils tendent. Donc j’ai les idées, c’est-à-dire que par exemple l’entreprise…la boutique vient de s’implanter en centre-ville, je pense qu’elle va avoir besoin d’un peu de notoriété et de visibilité donc je sais que je peux lui apporter quelque chose. Après, ça arrive une fois sur deux que je me trompe également parce qu’il y a des entreprises où leurs perspectives de développement sont moins évidentes, ou alors on ne les sous-estime pas, enfin voilà tout peut arriver. Ça dépend aussi de la relation du gérant avec le sport et ses ambitions. Mais je n’ai pas de profils types, c’est justement du cas par cas en fait. Je pense que ça dépend de l’entreprise, de ses projets à venir et de ses problématiques, qui peuvent être complètement différentes de l’une à l’autre. Après, nos prestations répondent à un type de problématiques qui revient assez régulièrement mais il y en a d’assez diverses quand même quoi. Si je ne suis pas clair, il faut me le dire [rire].

KINIC SPORT : Non, non, c’est parfait [rire]. Du coup, il y a un travail en amont. Voilà, vous ne prenez pas j’ai envie de dire Internet, vous ne tapez pas la première entreprise qui vient et vous…il y a quand même un travail en amont et votre gamme, j’ai envie de dire, de prestations, que ce soit en visibilité ou en relations publiques, elles s’adaptent justement à tous les types d’entreprises ?

HUGO RAIMOND : C’est ça, c’est l’objectif. Après, malheureusement, on a quelques trous dans la raquette aujourd’hui, qui sont des points à développer au sein du club. L’objectif, c’est d’avoir un catalogue, notamment je pense à la politique tarifaire qui peut aller de 0 € à 50 000€. Je veux dire que tout le monde devrait pouvoir trouver ce qu’il cherche et dans le budget qui serait le sien. Mais aujourd’hui, c’est vrai que l’on a quand même une belle offre. On est en train de développer ça en ce moment même pour l’an prochain puisqu’on se rend compte qu’il y avait des trous dans la raquette comme je le disais. Donc aujourd’hui, je pense qu’une start-up peut trouver à la JS Cherbourg de quoi répondre à ses problématiques dans son budget, comme une grande entreprise industrielle peut développer des projets avec la JS Cherbourg, ouais. 

KINIC SPORT : Donc, vous avez répondu à la question. La prochaine question donc, c’est par rapport en fait, vous êtes, vous l’avez dit aussi au début, le seul club on va dire de haut niveau de votre territoire, si je ne dis pas de bêtises. Donc est-ce que c’est plutôt un avantage ou plutôt un inconvénient parce que du coup il n’y a pas forcément de comparaison possible ? Comment vous vous situez sur votre territoire donc du département notamment ?

HUGO RAIMOND : Un avantage et un inconvénient, je vais dire, une bonne réponse de normand, je vais dire un peu les deux parce que c’est un avantage toujours d’avoir un petit peu entre guillemets un monopole sur un marché. On n’a pas beaucoup de concurrents donc c’est clair que si on avait une grande, un grand club de football à côté, ce serait peut-être plus compliqué, même si je pense qu’il y a largement la place pour 2 ou 3 clubs à Cherbourg. Donc voilà, il y a cet avantage là d’être un petit peu seul, d’avoir le monopole et d’être un petit peu la locomotive. On jouit d’une bonne image et d’une certaine notoriété sur le territoire. Mais je penche peut-être plus pour un inconvénient dans le sens où ça manque justement d’une dynamique sportive. Que ce soit au niveau de la ville ou des habitants de la ville, la culture surtout, moi je parlerais plutôt de culture du sport de haut niveau, est peut-être moins présente justement dans une ville où il n’y a qu’un seul club, qui est professionnel depuis peu de temps. Le club a 40 ans, on est professionnel depuis 17 ans, on n’a pas encore cette culture du sport de haut niveau sur Cherbourg. Donc je vois plutôt ça comme un inconvénient de mon côté.

KINIC SPORT : D’accord, parfait. Alors du coup Cherbourg c’est, on va dire, une ville de taille moyenne, contrairement à Caen ou à Rouen ou Le Havre pour la Normandie. Mais malgré tout, est-ce qu’il y a le potentiel pour viser plus haut et au niveau du tissu économique, est-ce que vous arrivez quand même à avoir des grandes entreprises, ou alors au contraire c’est plutôt un tissu de PME qui vous suivent, de taille…d’entreprises de taille moyennes, quel est un petit peu ce style d’entreprises qui vous sponsorise aujourd’hui, qui vous suit et quel est le tissu un peu économique de Cherbourg et de la Manche plus généralement ? 

HUGO RAIMOND : Alors, donc il y a plusieurs questions. Pour le tissu économique de la région, enfin du département en lui-même, on est assez tourné vers l’industrie. On a des grandes entreprises, notamment Orano dans le nucléaire à côté. On a aussi une portée dans l’industrie navale, que ce soit par Naval Group ou les CMN. Également dans l’industrie éolienne puisqu’on a une entreprise qui recrute énormément en ce moment, qui s’est implantée il y a quelques années, LM Wind Power et qui fabrique des pales d’éoliennes, et puis également dans l’énergie, avec la centrale EDF à Flamanville. Donc on a de grandes entreprises comme-ça sur Cherbourg. Après, quand on descend un petit peu dans la Manche, on est très tourné vers l’agro-alimentaire, que ce soit vers Isigny. Dans le sud Manche en général, c’est plutôt tourné vers l’agro-alimentaire. Nous aujourd’hui à la JS Cherbourg, nos partenaires sont plutôt de taille moyenne voire de petite taille. On a du mal justement à être en lien avec les grandes entreprises industrielles du secteur qui nous permettraient de franchir un cap aussi je pense. Si les entreprises se tournaient un petit peu vers nous, se rendaient compte aussi du potentiel que pourrait avoir une collaboration avec nous et l’intérêt qu’elles pourraient y trouver, ça nous permettrait de franchir un cap. Là-dessus, le club doit trouver les solutions pour être en rapport avec ces entreprises-là.

KINIC SPORT : Sont-elles difficiles à conquérir ces grosses entreprises industrielles ? Qu’est ce qui explique qu’elles soient comme ça, si difficiles à avoir dans votre portefeuille de partenaires justement ?

HUGO RAIMOND : Alors la réponse je ne l’ai pas totalement, c’est compliqué de savoir. Moi je, pour être transparent, comme je l’ai dit, je ne suis là que depuis les mois de Septembre-Aout, donc je n’ai pas encore été en relation avec toutes ces entreprises-là. C’est vrai que c’est un monde dans lequel on a du mal à s’implanter. Les raisons honnêtement je ne les connais pas. Je ne sais pas pourquoi on n’arrive pas à intéresser ces personnes là parce que. Peut-être qu’on n’a pas le, et je pense qu’on ne l’a pas, des prestations ou des solutions qui pourraient leur permettre de répondre à leurs problématiques. Peut-être même que, ce qui serait intéressant dans un avenir proche, ce serait de rencontrer tout le monde autour d’une table et de comprendre quelles sont leurs problématiques parce que je suis certain qu’on pourrait aider à développer ces entreprises-là. On n’est pas dans le recrutement, comme je vous le disais, les entreprises autour de nous qui recrutent très fortement, on pourrait être un intermédiaire pour toucher des candidats ou des entreprises, enfin bref. Je n’ai pas la raison, la réponse parfaite. La solution je ne l’ai pas, on est en train de la chercher, je réfléchis mais c’est vrai que ce sont des entreprises qui sont dures à avoir pour nous et qu’on n’arrive pas encore à toucher. Mais on va essayer petit à petit de s’en rapprocher. Et après, ça se passe plutôt à un cran au-dessus de moi si je peux dire comme-ça. Je ne suis pas encore un directeur commercial ou à des postes comme-ça qui me permettraient d’avoir la légitimité de discuter avec ces entreprises-là, je veux dire.

KINIC SPORT : Oui, il y a un travail de lobbying un petit peu autour de ces entreprises voilà qui sont souvent des grands groupes quoi.

HUGO RAIMOND : Oui voilà, c’est plus compliqué. C’est beaucoup de travail, beaucoup d’énergie, beaucoup de temps pour arriver à séduire ces entreprises-là je pense. Aujourd’hui, pour le moment à mon échelle, à mon niveau, je préfère me consacrer moi sur des entreprises de taille intermédiaire voir des PME et avec lesquelles il est beaucoup plus facile de discuter, qui nous écoutent plus facilement, qui nous entendent et qui sont prêts à construire également avec nous assez rapidement quoi.

KINIC SPORT : D’accord. Alors parmi les entreprises qui vous suivent justement, il y a Intermarché qui est un de vos partenaires leaders, si je ne dis pas de bêtises. Alors comment se passe le partenariat et comment vous activez ce partenariat et comment vous le mesurez aussi. Il y a deux questions : déjà qu’est ce que vous mettez en place avec cette enseigne et puis comment parvenez-vous à calculer le retour, l’impact des actions que vous menez avec cette enseigne ?

HUGO RAIMOND : Intermarché, comme d’autres entreprises, je pense au CMN ou à Fouchard, enfin il y a plusieurs entreprises leaders qui sont sur le maillot. Donc c’est vrai que ce sont des entreprises importantes pour nous. Mais il n’y a pas qu’eux. Toutes les entreprises pour nous sont importantes. Et ce qu’on met en place, le système est pareil pour tout le monde, c’est-à-dire que dans un contrat de sponsoring, une entreprise investit finalement un montant financier au près du club et en contrepartie duquel nous on s’engage sur quoi ? De la visibilité donc, c’est le cas d’Intermarché qui est un de nos partenaires principaux du maillot cette saison, donc c’est notamment à travers de la visibilité. Ça peut être comme je vous le disais tout à l’heure, de l’hospitalité avec des places VIP ou de la visibilité autre que le textile, que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit dans la salle les jours de matchs, donc c’est également le cas avec Intermarché que l’on retrouve sur des panneaux autour du terrain donc le contrat c’est ça, c’est une entreprise qui investit en contrepartie d’une visibilité, comme le cas d’Intermarché. Le ROI pour une entreprise qui investit, il ne faut pas s’attendre immédiatement je pense à avoir des retours même si c’est ce que l’on souhaite, c’est que c’est dur à mesurer. C’est-à-dire que sur de la visibilité on est sur l’axe de développement de notoriété, d’image des entreprises, des clubs mais surtout des entreprises dans ce dont on parle. C’est quelque chose qui est difficilement mesurable, qui n’est pas tangible donc on ne peut pas savoir aujourd’hui si, je vais dire quelque chose de bête, mais si leur chiffre d’affaire a augmenté grâce à la JS Cherbourg, c’est quelque chose que malheureusement on ne peut pas mesurer. On le sait par des outils statistiques…enfin on le sait, on estime, c’est mieux de parler comme ça, par des statistiques, combien de personnes vont voir notre publicité, à tel moment du match, etc. mais c’est dur d’avoir un retour sur investissement sûr et fiable à 100%, je pense notamment, et d’autant plus quand on parle de visibilité.

KINIC SPORT : Donc là en l’occurrence, c’est plutôt de la notoriété pour montrer que cette enseigne là est partenaire du principal club.

HUGO RAIMOND : Voilà, c’est cette association d’image et de valeurs je pense. Donc c’est quelque chose qu’il faut plutôt voir comme ça. Intermarché, c’est un partenaire historique pour le club. Donc c’est cette relation, au-delà même du contrat de sponsoring, c’est cette relation qui se passe entre nous et le club. Donc c’est quasiment impossible à mesurer. 

KINIC SPORT : Vous avez dans le nom du club, la Manche, dont c’est le nom du département, donc j’imagine qu’il y a aussi cette volonté d’ancrer le territoire dans votre nom et donc dans votre club, c’est important ça, l’ancrage territorial et notamment départemental pour aller aussi un petit peu, j’ai envie de dire, draguer au-delà de l’agglomération de Cherbourg ?

HUGO RAIMOND : Alors oui, le club a longtemps été représenté sur Cherbourg donc l’objectif aujourd’hui c’est de se développer outre Cotentin je dirais même sur toute la Manche, de s’ouvrir à tous le territoire manchois même normand j’ai envie de dire, on n’a pas de honte ou même de complexe d’infériorité de se comparer au stade Malherbe de Caen ou à des clubs de la partie Nord. Je pense qu’on pourrait bientôt jouer dans la même cour mais nous, on essaie de rendre un maximum au territoire, ce qu’ils peuvent apporter, ça fait partie des projets du club, le projet qui s’inscrit aujourd’hui autour de la JS Cherbourg, pour l’horizon 2024, c’est-à-dire, de monter en première division sportive à l’horizon 2024. C’est un objectif sportif mais autour de ça, il y a comme vous le disiez tout de suite justement, c’est de se développer sur le territoire et pas que sur le plan sportif. Sur le plan culturel, sur le plan social, on fait de plus en plus d’actions auprès, je l’ai dis au début de l’interview, de plus en plus d’actions auprès des jeunes, auprès des quartiers prioritaires de la ville par le biais de nos éducateurs et grâce à la notoriété aussi que l’on a sur le territoire, on essaie de rendre un petit peu tout ce que nous apporte le territoire le jour de match et ce qu’apporte la collectivité, bah en faisant des actions concrètes sur le territoire, je pense à des actions comme Hand Quartiers, ce sont des actions que l’on mène pendant les vacances scolaires où on se rend pendant, enfin nos éducateurs se rendent pendant une semaine, dans un quartier prioritaire de la ville pour jouer, apprendre un petit peu la pratique du handball, inculquer les valeurs du sport aux jeunes dans les quartiers. On a d’autres actions mises en place tout au long de la saison, et même pendant cette saison, à l’initiative…à l’attention pardon de nos licenciés, on sait que c’est compliqué pour eux, il s’agit de ne pas se tourner les pouces et de continuer à proposer du contenu donc on fait maintenant du Beach Handball dans des lieux publics, pour proposer à nos licenciés des activités qui soient nouvelles et qui soient ancrées dans le territoire, qui est très tourné comme je l’ai dis vers la plage, vers la mer. Donc voilà, on a des belles plages, on en profite pour initier nos licenciés au Beach Handball et pourquoi pas pérenniser cette action là et le proposer au grand public par la suite.

KINIC SPORT : Et est-ce que les partenaires sont sensibles aux actions que vous menez ? J’ai vu par exemple que vous avez créé un fond de dotation et ça justement est-ce que c’est un argument de vente quand vous allez démarcher les partenaires, et est-ce que les partenaires sont sensibles à ce type d’opération ?

HUGO RAIMOND : Alors aujourd’hui pas encore. Comme vous venez de le dire, on vient de créer le fond de dotation, donc l’idée, c’était de développer la communication sur ce fond de dotation et de se faire connaitre, donc vous vous êtes renseigné sur nous à ce que je vois, c’est super gentil, mais aujourd’hui tout le monde ne le sait pas encore. On a encore beaucoup de choses à développer sur ce fond de dotation et c’est l’objectif en fait de la création de ce fond de dotation, de mettre en valeur et de mettre en lumière tout ce qu’on fait sur le plan social. Donc un argument de vente non, le but quand on fait des actions solidaires sur le fond de dotation, ce n’est pas de vendre, c’est de développer des actions sur le territoire. Donc il y a des entreprises qui vont être intéressées pour nous soutenir dans ces tâches là, dans ces actes là, mais il ne s’agit pas d’un argument de vente quand je rencontre des sponsors par exemple. C’est une autre alternative. En fait le but, quand on a une entreprise qui vient avec nous sur le fond de dotation, qui viendront avec nous, ce n’est pas de mettre son entreprise en avant, c’est de soutenir un acteur local sur le plan solidaire. Aujourd’hui, l’objectif est là, c’est de communiquer sur ça et de développer un maximum nos actions et notre communication donc la notoriété pour avoir beaucoup plus d’entreprises qui sont au courant qu’on fait ça, qui viennent nous soutenir pour qu’on développe de plus en plus de choses avec des budgets beaucoup plus importants pour attirer plus de monde et puis faire des activités hyper intéressantes. Le fait de faire du Beach Handball bah malgré tout, pour nous, ça a un cout, ça a un cout en investissement de matériels donc voilà, aujourd’hui on a besoin d’entreprises pour nous soutenir dans ces démarches-là.

KINIC SPORT : D’accord, et bien merci en tout cas Hugo RAIMOND d’avoir accepté de répondre à nos questions et puis on vous souhaite une bonne continuation pour la suite en espérant que la situation s’améliore en tout cas, voilà, et que le club de Cherbourg arrivera à ses objectifs.

HUGO RAIMOND : Je vous remercie.

Retrouvez le podcast de l’interview dès maintenant


 

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Faustine David

Interview de Faustine David – Grand Nancy Métropole Handball

Gestion de club, Handball, Interviews, Stratégie marketing

Pour ce second épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Faustine David, responsable commerciale chez Grand Nancy Métropole Handball. Le Grand Nancy Métropole Handball est la référence du handball masculin en Lorraine, évoluant dans le championnat de France de PROLIGUE et se positionnant dans le haut du classement.

Découvrez l’interview de Faustine David

KINIC SPORT : Je suis avec Faustine DAVID, responsable commerciale du club de Grand Nancy Métropole Handball qui évolue en Pro Ligue, c’est la deuxième division de handball. Bonjour Faustine DAVID.

FAUSTINE DAVID : Bonjour.

KINIC SPORT : Est-ce que vous pouvez vous présenter vous personnellement et quel a été votre parcours professionnel pour arriver à ce poste de responsable commerciale de Nancy Métropole Handball ?

FAUSTINE DAVID : Oui alors donc moi je m’appelle Faustine DAVID, j’ai 27 ans. J’occupe effectivement le poste de responsable commerciale du Grand Nancy Métropole Handball. J’ai fait une école de commerce à Paris avec une spécificité mode et mode du sport. Et puis, j’ai donc fini par travailler d’abord au club de, alors anciennement Angers Noyant Handball, qui est devenu le SCO Handball qui évolue également en Pro Ligue où j’occupais également des fonctions de responsable commerciale mais sur un club un petit peu moins développé aujourd’hui que Nancy. Et puis ensuite voilà, j’ai souhaité pouvoir évoluer dans un club un petit peu plus structuré et qui avait des ambitions différentes. Et donc, je suis arrivée il y a 3 ans au Grand Nancy Métropole Handball en prenant la direction commerciale de ce club. C’est un club avec des ambitions de montée cette saison ou la saison prochaine.

KINIC SPORT : Alors justement, est-ce que vous pouvez nous présenter votre structure, le Grand Nancy Métropole Handball, un petit peu son histoire, voilà nous présenter un peu ce club de Nancy ?

FAUSTINE DAVID : Oui. Alors c’est un club de Handball historique qui existe depuis de nombreuses années, qui s’est fortement structuré maintenant il y a 4 ans avec notamment un changement de président et puis également un passage en société, en structure SASP, Société Anonyme Sportive Professionnelle, dans le but justement d’atteindre la Lidl StarLigue, donc le plus haut niveau français. Et ce changement de structure est passé notamment par le recrutement d’une personne comme moi pour gérer toute cette partie commerciale et puis de staffer en admin un petit peu plus qu’auparavant. Aujourd’hui, c’est vraiment un club qui est bien implanté sur le territoire nancéen voire sur le département et la région. Après en région, on a pas mal de concurrents mais en tout cas, voilà, c’est vraiment une structure bien implantée ici avec une forte association avec beaucoup de licenciés qui nous permet d’avoir un certain poids sur la métropole nancéenne au niveau handbalistique aujourd’hui. Et puis, l’objectif du club sur ces 4 années, c’était de pouvoir se structurer pour pouvoir monter en Lidl Starligue et la structuration passait notamment par le fait d’aller chercher de nouveaux sponsors et d’augmenter le budget du club de manière considérable.

KINIC SPORT : Quelles sont vos missions principales en termes de sponsoring et partenariat, quel est votre journée type ?

FAUSTINE DAVID : Une journée type, ça n’existe pas vraiment dans un sport professionnel, il y a pas mal d’imprévus ou d’impondérables mais en fait cela a été assez découpé si je puis dire durant la saison. Il y a toute une partie de renouvellement des partenaires déjà existants qui s’effectue…ensuite, ça dépend des objectifs aussi du club parce que nous, comme l’on a l’objectif de monter bah ce sont des choses où en général on connait notre sort si je puis dire, seulement au mois de Mai. Mais en général voilà, ce sont des choses qu’on entame au mois de Mai et qu’on fait courir jusqu’au mois d’Aout où là, on voit l’ensemble des partenaires du club et on travaille le renouvellement de leurs partenariats pour la saison prochaine. Ça c’est déjà une grosse partie du travail. Nous à Nancy on a à peu près… on a plus de 110 entreprises partenaires donc c’est un boulot qui représente pas mal d’heures et de travail sur la partie estivale. Ensuite, sur l’année, constamment on fait du démarchage, constamment on va chercher des nouveaux partenaires pour pouvoir étoffer notre réseau et là aussi, augmenter le budget du club. Ensuite, il y a toute la partie animation de nos partenaires, hors covid, avant on faisait des soirées partenaires. On n’en fait plus à l’heure actuelle, mais donc il y avait toute cette partie-là d’animation de réseaux, puis finalement, la mise en place des actions que les partenaires ont pris dans leur partenariat, que ce soit de l’activation marketing, de l’évènementiel, des actions de com’ ponctuelles, des choses comme ça, donc ça c’est aussi une autre partie du travail. Et puis ensuite, il y a toute la partie organisationnelle de matchs et l’organisation du Zénith, l’organisation de la salle, la mise en place des supports de communication, la mise en place d’une communication comme je vous disais un petit peu particulière, selon les prestations qui ont été achetées. Voilà un petit peu aujourd’hui comment ça se découpe.

KINIC SPORT : Parfait, merci. Comment se passe la relation avec les partenaires du club ? Est-ce que c’est vous qui les démarchez ou l’inverse, ou est-ce qu’on vous recommande, et est-ce que vous avez un exemple pour cela ?

FAUSTINE DAVID : Alors nous, on évolue comme je vous l’avais dit en deuxième division française. C’est une division qui attire un petit peu moins aujourd’hui que par exemple une première division française où on va jouer contre des grosses écuries telles que le PSG, Nantes ou Montpellier, donc c’est vrai qu’on a plutôt tendance à les démarcher. Aujourd’hui, on a très peu d’appels entrants. C’est plutôt nous qui allons les démarcher. Alors, ça nous est arrivé d’avoir des appels entrants. Quand on a des appels entrants, souvent, c’est que l’on est recommandé par un partenaire. Parce que voilà, il apprécie le partenariat qu’il a avec le club, il en apprécie les retombées ou les contacts qu’il a pu se faire au salon VIP et donc il en parle à son réseau à lui et puis dans ces cas-là, on peut être appelé. L’exemple que je peux donner, arrivé récemment, c’est vrai qu’on était plutôt sur un gros dossier avec une grosse enseigne nationale, ça ce sont des dossiers qui se travaillent longtemps, c’est 2 ans, c’est nous qui les avons démarchés, mais voilà, ça a pris 2 ans pour pouvoir se concrétiser et arriver au bout du partenariat, et là, ce sera signé pour la saison prochaine.

KINIC SPORT : D’accord, petite info du coup. Est-ce que vous avez un profil de sponsors spécifiques ? Parce que la Métropole de Nancy, le département et même plus globalement on va dire la région Lorraine est bien pourvue en club. Donc il y a vous, il y a l’AS Nancy Lorraine, il y a le SLUC, il y a le club de Volley masculin, le club de Volley féminin, si je ne dis pas de bêtises. Du coup, vous, est-ce que vous avez un profil spécifique de sponsors, est-ce que ce sont des sponsors qui potentiellement peuvent être attirés par le hand ? comment vous faites votre prospection finalement ? Cherchez-vous les partenaires en vous disant, est-ce qu’il peut y avoir une affinité ou pas du tout ?

FAUSTINE DAVID : Alors effectivement, vous l’avez bien précisé, on est dans un territoire hyper concurrentiel, on a beaucoup de clubs pros pour une seule ville. Donc c’est vrai que ça complique un petit peu la tâche de prospection et puis d’avoir des partenaires. On n’a pas vraiment, nous, de profils fixes, si ce n’est qu’aujourd’hui, quand on analyse les partenaires que l’on a, les ¾, enfin oui les ¾ sont plutôt des PME. On a plutôt tendance à attirer des PME d’envergure régionale, qui aujourd’hui rayonnent sur le territoire Lorrain voire Grand Est. On a encore un petit peu de mal à aller attirer des enseignes nationales qui vient chercher une visibilité nationale dans notre club. Ça, c’est déjà un premier fait, avec des secteurs d’activités bien représentés qui sont chez nous, on n’a pas, on ne se détache pas avec un secteur d’activités particulier qui vient s’implanter dans le handball. Alors après, dans la prospection, la manière dont on travaille, c’est vrai que nous on essaie d’aller démarcher les entreprises qui ne sont pas partenaires des autres clubs, parce que quand on a déjà noué un partenariat avec un club, et bien on a déjà effectivement créé des affinités, on a peut-être une affinité plus ou moins avec le sport, avec les personnes qui y travaillent, je ne sais pas l’historique du club, ou autre. Donc c’est vrai qu’on a tendance déjà à aller chercher les entreprises qui ne sont pas partenaires de ces clubs-là, parce que peut être qu’elles n’ont pas encore eu recours au sponsoring ou peut être que ce ne sont pas des choses qu’elles ont pu entrevoir à l’heure actuelle, et on essaie nous de pouvoir vendre ça. Après, nous on travaille sur…c’est vrai qu’on travaille pas mal de manière géographique, si je puis dire, par secteur. On essaie de prospecter un secteur de Nancy, une zone commerciale, une zone industrielle dans lesquels on va aller voir les entreprises et puis après bah, pas mal comme on disait tout à l’heure de bouche à oreille, de relationnel que l’on va faire, d’une personne que l’on a rencontrée là ou de quelqu’un qu’on a entendu parler, qu’on va appeler pour parler de notre club. Et puis après, il y a des partenaires qui sont aujourd’hui partenaires de clubs amateurs de handball. Donc on sait qu’ils ont une forte affinité du coup avec le sport. Puis là on va aller essayer de démarcher pour qu’ils laissent bien entendu leur partenariat au club régional et peut être qu’ils puissent passer un stade sur un club d’une envergure différente où ça va offrir un handball d’un niveau supérieur puis souvent une visibilité d’un niveau supérieur aussi.

KINIC SPORT : D’accord, merci c’était très clair. Alors sans donner de chiffres précis, est-ce que vous pouvez nous dire à peu près que représente le pourcentage des recettes du sponsoring dans votre club ? Est-ce que c’est une part importante pour vous le sponsoring ?

FAUSTINE DAVID : Oui, c’est une part très importante. Aujourd’hui ça représente à peu près 52% du budget total du club, ce sont les recettes privées, de partenaires privées.

KINIC SPORT : D’accord, donc oui assez conséquent effectivement. Quel est l’intérêt pour un club comme le Grand Nancy Métropole Handball de posséder des partenaires ? Et puis surtout les petits partenaires entre guillemets même s’il n’y a pas de petits partenaires mais également des gros. Vous le disiez vous en avez plus de 100 donc est-ce que ça aussi ça participe à la dynamique, le fait d’en avoir beaucoup ?

FAUSTINE DAVID : Oui, alors bah déjà l’intérêt pour nous de posséder des partenaires, bah on l’a dit précédemment, ça représente aujourd’hui plus de 50% de nos recettes. Donc c’est sur qu’il y a un intérêt déjà de santé financière pour le club. On est aussi dans un objectif de construction du club et de passer un niveau notamment en balistique supérieure donc effectivement, plus on a de partenaires, plus on a un budget conséquent, ce qui nous permet en général de pouvoir passer en division supérieure. Ensuite effectivement le fait d’avoir un réseau de partenaires qui est plutôt très étoffé ou en tout cas qui s’étoffe d’années en années, ça nous permet de créer une réelle dynamique entre nos partenaires, de s’inscrire comme un réseau d’entrepreneur et un réseau professionnel sur le territoire nancéen impactant. Et c’est aujourd’hui aussi ce qu’on cherche à être et à devenir, de plus en plus. C’est aussi voilà de pouvoir être une plateforme d’échange professionnel sur la ville de Nancy. Et puis posséder des partenaires c’est aussi pour nous avoir un soutien des entrepreneurs locaux pour le développement de notre club et pour le handball nancéen.

KINIC SPORT : Alors on va parler un petit peu on va dire de la crise juste sur une question. Comment communiquez vous avec vos partenaires en ce moment ? Comment vous parvenez à maintenir le lien sachant que les salles sont fermées on la dit un petit peu en préambule mais c’est un petit peu plus difficile et notamment comment vous utilisez les outils digitaux, les réseaux sociaux et bien justement pour peut-être apporter cette visibilité aux partenaires et garder ce lien ?

FAUSTINE DAVID : Alors nous effectivement quand, bah comme tout le monde, quand la crise est arrivée, on a réfléchi à une nouvelle stratégie pour le club. Alors on a déjà presque tout de suite créé un WhatsApp Business, donc un groupe WhatsApp avec l’ensemble de nos partenaires où l’idée c’était de pouvoir échanger entre eux, nous échanger, le club, en donnant des infos et autres et puis les partenaires qui, de par la crise, soit ont créé des produits différents, soit ont adapté leurs services ou autres puissent le communiquer à l’ensemble de nos partenaires. Ça c’était la première chose qu’on a fait. Ensuite on a créé des entreprises qui sont nos partenaires qu’on a diffusé sur nos réseaux sociaux notamment avec un fort appui sur LinkedIn qui aujourd’hui, voilà la page du club, elle est suivie par 1000 abonnés, donc c’est vrai que ça permettait une certaine visibilité. Et puis la dernière chose qu’on a fait nous lors de tous les matchs à domicile en fait pour les partenaires qui ont souscrit de la prestation VIP au début de l’année, on leur livre les repas VIP chez eux. Et puis, on a là comme l’ensemble des clubs procéder à la retransmission en live de nos matchs sur les réseaux sociaux du coup on invite nos partenaires à pouvoir regarder le match depuis chez eux et puis à pouvoir profiter d’un petit moment convivial chez eux avec le repas VIP qu’on leur livre. Donc aujourd’hui en fait on n’a pas vraiment perdu le lien avec nos clients parce que bah lors des livraisons finalement on les voit tous les 15 jours. Ça nous permettait à la fois de leur maintenir une prestation mais aussi de les voir. Et puis le WhatsApp Business ou les réseaux sociaux nous permettent là aussi de garder un lien. Enfin, pour les partenaires qui eux avaient acheté de la prestation de visibilité, on a remodelé certaines de nos prestations parce que par exemple il y avait des partenaires qui avaient opté pour de la visibilité dans els salons VIP ou des choses comme ça. Donc du coup de par la retransmission ne sont pas visibles. Et bien on les a basculés sur d’autres produits de visibilité. Par exemple le bandeau led qui l’est visible lors de tous les matchs retransmis à la télé.

KINIC SPORT : D’accord, donc vous vous êtes…vous vous êtes adapté un petit peu à cette situation et justement est-ce que cette adaptation dans un avenir proche le plus tôt possible on l’espère quand ça va reprendre normalement, est-ce que ça va vous servir selon vous. Voilà on va dire s’il y avait un bon côté à garder, est-ce que ce serait ça ? voilà tout ce que vous avez réussi à mettre en place pour vous adapter et pour garder le lien avec les partenaires et est-ce que ça peut vous servir pour l’avenir, est-ce qu’il y a des choses même quand le public pourra revenir en salle et que tout redeviendra normal ?

FAUSTINE DAVID : Alors est-ce qu’il y a des choses qu’on va garder pour l’instant je ne sais pas encore parce que je ne sais pas dans quel contexte plus ou moins on pourra revenir à une situation dite normale. En tout cas il y a des choses type le WhatsApp Business que l’on n’enlèvera pas. On se rend compte que ça a permis beaucoup d’échange entre nos clients et puis ça leur a permis eux-mêmes de garder un lien notamment quand ils supportaient l’équipe derrière leurs écrans. Donc ça c’est sur ce sont des choses que l’on va garder. Après c’est sûr que cette situation on en retire du bon, du positif. Honnêtement ça nous a poussé à sorti de notre zone de confort fortement parce que depuis des années, ce n’est pas qu’on faisait les mêmes choses mais, le sport professionnel et le sport business était établi d’une telle manière qu’on était toujours dans des schémas un petit peu identiques. Donc là c’est vrai que ça nous a poussé à innover. Et honnêtement c’était un challenge très intéressant pour nous, qui nous a passionné, qui nous a donné beaucoup de travail et beaucoup de remise en question sur ce qu’on faisait mais ça a été franchement bénéfique. Ça nous a aussi permis de nous rendre compte qu’on était capable de s’adapter à presque n’importe quelle situation, en tout cas à quelque chose de très inédit auquel je crois que le monde entier ne s’attendait pas à vivre un jour et on s’est rendu compte qu’on était capable aussi de garder la relation qu’on a avec nos partenaires, notamment de garder nos partenaires. Parce qu’aujourd’hui au club on a pratiquement perdu aucuns partenaires entre la saison dernière et cette saison. Donc ça va faire pratiquement 1 an et demi, enfin en tout cas nous 1 saison et demi qu’on vit avec le covid et sans public.

KINIC SPORT : D’accord, et justement petite question toute simple est-ce que paradoxalement, ça a rapproché les partenaires du club ?

FAUSTINE DAVID : Alors c’est difficile à dire parce que je ne les vois pas ensemble. Je ne peux pas les voir dans un évènement ensemble. En tout cas, je pense oui qua ça a resserré les liens et notamment les liens économiques qu’ils avaient pu créer entre eux pendant la crise. Et ça a aussi fortement resserré leur appartenance au club aujourd’hui, leur sentiment d’appartenance au club et à l’équipe, et ça on en est très content.

KINIC SPORT : Oui le fait de voir que vous mettez tous les moyens pour compenser cette difficulté, j’imagine oui qu’ils sont sensibles à ça les partenaires ?

FAUSTINE DAVID : Oui pour l’instant on a plutôt des retours positifs ou presque très positif de ce que l’on fait, en effet.

KINIC SPORT : Alors autre question, on va sortir un petit peu de la crise. L’AS Nancy Lorraine si je ne dis pas de bêtises est aussi l’un de vos partenaires, enfin en tout cas vous avez un partenariat. Comment se passe cet échange, ce partenariat avec un autre club, voilà dans les grandes lignes, quelles sont les conditions de votre partenariat ?

FAUSTINE DAVID : Alors en fait ça a été initié de nos deux présidents de club qui se connaisse bien et partagent des visions communes de développement de club. L’ASNL est un club d’envergure aujourd’hui beaucoup plus structuré que le nôtre. Et donc ils sont devenus partenaires un petit peu dans cette idée là de pouvoir accompagner le Grand Nancy Métropole Handball à grandir. Donc effectivement c’est un de nos partenaires officiels aujourd’hui. Ils ont les mêmes prestations si je puis dire qu’un partenaire lambda. Ils ont des places pour venir à nos matchs donc en fait ça leur permet aussi de pouvoir offrir à leurs clients des fois de leur offrir autre chose que du foot, de les emmener sur une autre discipline qu’aujourd’hui ils supportent à Nancy. Ils ont aussi une visibilité chez nous et puis c’est un club avec qui on travaille ensemble, avec lequel on va pouvoir échanger des fois des services, on va pouvoir travailler avec un partenaire qu’ils ont et ça va nous dépanner sur ce coup là et inversement. Voilà c’est un club avec qui on a des liens assez étroits dans le développement et dans la structuration de nos clubs.

KINIC SPORT : Et par rapport aux autres clubs de la métropole, c’est peut-être différent parce que l’AS Nancy Lorraine, c’est un autre club, donc c’est le football c’est un sport extérieur mais est-ce que vous avez liens ou des contacts avec les autres clubs, le SLUC Nancy notamment pour le basket ou le Grand Nancy Volley ou le Vandoeuvre Nancy Volley, est-ce que hormis l’AS Nancy Lorraine vous avez des contacts avec d’autres clubs de votre ville. On le redit une nouvelle fois, mais qui est quand même assez fournit pour une métropole de cette taille en clubs professionnels.

FAUSTINE DAVID : Oui oui bah alors déjà nous la salle où on s’entraine, on la partage avec le VNVB, donc le volley féminin. Donc effectivement c’est un club avec qui on a des échanges très réguliers, avec lesquels voilà on a une entente très bonne, notamment pour s’arranger sur des créneaux d’entrainements, quand on fait des manifestations dans la salle etc donc…et c’est un club avec qui on échange beaucoup. Le SLUC Nancy Basket est un club avec qui on a pas mal de contacts aussi parce que la salle dans laquelle on jour, on la partage avec eux du coup. Donc là idem, on a des liens avec eux. Le Grand Nancy Volley alors c’est un club que nous on voit un petit peu moins parce qu’effectivement par exemple on ne partage pas de salle avec eux. Mais ceci étant dit, voilà qu’on rencontre aussi à des manifestations diverses à Nancy et qu’on connait, le président qu’on connait assez bien. Donc non nous on a des bonnes relations avec l’ensemble des clubs de la Métropole Nancéenne.

KINIC SPORT : Donc du coup pas forcément de concurrence entre les clubs ?

FAUSTINE DAVID : Alors après c’est… oui il y a de la concurrence parce qu’on évolue tous sur un même secteur, c’est vrai. Maintenant, on évolue tous dans des disciplines qui sont toutes différentes, à, des échelons et à des stades différents. On est des clubs qui sont plus ou moins structurés, qui sont plus ou moins connus, qui ont un impact, voilà, qui ont un impact sur la ville plus ou moins important. Voilà moi j’ai tendance à dire que si on est tous existant aujourd’hui à Nancy c’est que chacun a sa place et je ne vois pas les autres clubs aujourd’hui comme des concurrents. Ce n’est pas comme ça que l’on travaille.

KINIC SPORT : D’accord, merci pour cette réponse, voilà, honnête et directe. Alors on va rentrer dans le but du sujet, on va dire un petit peu plus technique. Quels sont les facteurs à prendre en compte dans une analyse de l’impact d’une action de sponsoring. C’est-à-dire que quand vous faites une action pour un partenaire, comment vous analysez, j’imagine en lien avec le partenaire et concrètement quels sont les leviers pour mesurer le retour sur investissement d’une action de sponsoring que vous avez mis en place, là encore j’imagine en lien avec le service de communication du partenaire ou avec le partenaire en direct. Est-ce que vous analysez l’impact d’une action, comment et en quels liens avec le partenaire ?

FAUSTINE DAVID : Alors oui on analyse l’impact des actions que l’on mène. Maintenant on ne va pas se le cacher c’est difficile aujourd’hui de mesurer un retour sur investissement très précis comme peuvent le permettre d’autres outils notamment des outils digitaux. En général on a des stats assez précises qui ressortent. Là c’est un peu plus délicat dans le sponsoring sportif. Alors ça dépend aussi là de quelle est la prestation qu’on a prise. Alors je dirais que la première chose quand on prend de l’action plutôt de prestations VIP, d’hospitalités et qu’on vient dans un souhait de pouvoir étoffer son réseau, de pouvoir faire du business les soirs de matchs ou autres. Alors ça c’est le partenaire qui l’analyse lui-même finalement. Aujourd’hui c’est se dire bah moi quand je viens dans les salons VIP du Grand Nancy Métropole Handball, bah oui j’ai rencontré x partenaires et j’ai noué des relations avec eux ou alors bah ça fait 2 ans que je els vois donc effectivement j’ai approfondi ma relation avec eux et j’ai bossé avec eux. Et eux aussi en général ils savent les affaires qu’ils ont signé parce que c’est quelqu’un qu’ils ont rencontré dans les salons VIP ou parce qu’ils ont approfondi leur relation chez nous ou en tout cas si je puis dire ils ont entériné les relations chez nous. Donc ça ce sont des choses que nous, le club, on a du mal à analyser le retour, mais ça ce sont les clients qui nous font ce retour-là. Et puis aussi c’est le client qui nous demande, c’est là le rôle que nous on joue, est-ce que à table je pourrai être avec telle ou telle entreprise parce que ce serait bien que je puisse les rencontrer ou autre. Donc ça c’est nous qui allons aujourd’hui pouvoir les aider là-dessus. Après pour les partenaires qui prennent plutôt des parties de visibilité, il y a des actions qui se mesurent plus facilement que d’autres. Par exemple pour mettre en place une action avec notamment une offre promotionnelle chez le partenaire ou par exemple je ne sais pas, on distribue des flyers à différentes personnes dans la salle et puis sur chaque flyers vous avez un petit coupon et vous avez, je dis n’importe quoi, une réduction sur x produits que vous achetez, les partenaires là du coup ils ont un retour sur investissement qui est direct parce que eux ils collectent ces petits noms là et ils savent que x personnes ou x pourcents de public est venu chez eux et donc qui ont consommé chez eux. Donc ça ce sont des choses qui sont plutôt facile à analyser. Des fois et d’ailleurs on pousse les partenaires à pouvoir entreprendre ce genre d’actions parce que ça permet de mesurer l’investissement qu’ils font chez nous. Après sur de la visibilité par exemple sur une tenue de match ou sur de la led ou autre, là aussi c’est difficile de pouvoir analyser exactement votre retour sur investissement. Ceci étant dit, c’est pareil, ce sont souvent les clients qui nous disent, ah bah oui il y a untel qui est venu parce qu’il m’a vu sur le maillot ou alors bah oui j’ai fait du business un petit peu excentré de Nancy, on m’a parlé de vous notamment parce qu’on est vu sur les maillots, notamment en tant que sponsor officiel.

KINIC SPORT : D’accord, donc il y a quand même un retour ?

FAUSTINE DAVID : Il y a un retour voilà mais c’est vrai que c’est souvent le partenaire qui va nous donner aujourd’hui son retour sur investissement que l’inverse parce que voilà ce sont des choses un petit peu difficiles qu’on peut mesurer. Alors là en période de covid on mesure la visibilité assez facilement puisque du coup on retransmet nos matchs sur nos réseaux sociaux donc du coup on a els statistiques des vidéos, enfin des matchs qu’on retransmet qui sortent. Donc là ça nous permet plus facilement de dire aux partenaires et bien sur ce match-là, il y a x personnes qui ont vu le match et donc vous votre annonce led elle est passée x fois pendant le match donc voilà vous avez été vu 5 minutes et par tant de personnes. Aujourd’hui c’est plus facile mais évidemment quand les gens venaient en salle, ça c’était des choses que l’on ne pouvait pas mesurer, le fait de dire qu’il y avait x personnes au match.

KINIC SPORT : D’accord mais du coup vous êtes quand même, d’après ce que vous me dites, vous êtes quand même force de proposition par rapport à des opérations, justement c’est intéressant. Par rapport au secteur d’activité etc, est-ce que vous êtes amené même si ce n’était pas forcément prévu mais, ça ce serait une opération qui marcherait bien parce qu’il y a des partenaires effectivement qui recherchent du business, il y en a qui recherchent de la notoriété, il y en a qui recherchent les deux, mais du coup c’est à vous aussi d’être force de proposition par rapport à l’activation du partenariat ?

FAUSTINE DAVID : Oui exactement, c’est ça. Au tout début quand on rencontre les partenaires, on commence toujours par leur demander aujourd’hui quels sont leurs besoins, leurs objectifs, en nous rencontrant. Et c’est là qu’on analyse et que nous on va leur proposer certains produits plutôt que d’autres parce qu’on estime que pour leurs objectifs, c’est le meilleur moyen de pouvoir y parvenir avec le produit proposé. Quelqu’un aujourd’hui par exemple comme je vous disais qui me dit bah moi aujourd’hui je me lance dans mon activité, j’aimerai me faire connaitre sur le territoire nancéen et par exemple il fait du produit destiné au professionnels, on va plutôt lui proposer de vouloir venir sur du salon VIP rencontrer les partenaires ou alors de faire de la visibilité mais uniquement dans les salons VIP parce qu’ils s’adressent aux partenaires. Quelqu’un qui ne s’adresse pas du tout aux professionnels et dont la clientèle est complétement BtoC, on ne va pas aller sur des prestations comme ça. On va plutôt aller sur de la prestation dans la salle, de la visibilité dans la salle et puis selon l’envergure qu’a l’enseigne ou alors selon ses objectifs précis, et bien on va ajuster le fait d’aller sur un stickers terrain parce que voilà c’est une grosse visibilité et tout le monde va le voir à chaque fois ou alors s’il cherche de la visibilité nationale, on va peut être aller sur de l’équipement, parce que lorsque les joueurs se déplacent, et bien ils sont vus partout en France ou alors on va aller sur de l’activation marketing sur une activation évènementielle à 1, 2, 3 reprises dans la saison où là on va faire un gros coup de com’ et où ils vont remettre des goodies, ils vont faire une opération de promotion dans leurs magasins en lien ou voilà il y a pleins de choses qui existent et c’est vrai qu’on s’adaptent vraiment aux besoins des entreprises quand elles viennent au club.

KINIC SPORT : D’accord. Et bien merci en tout cas Faustine DAVID d’avoir répondu à nos questions et on vous souhaite une bonne continuation pour le Grand Nancy Métropole Handball qui évolue en Pro Ligue, c’est donc la deuxième division mais avec l’objectif de monter en Lidl Star Ligue, c’est comme ça que l’on appelle la première division de handball c’est ça ?

FAUSTINE DAVID : Oui c’est ça, c’est ça exactement.

KINIC SPORT : Et bien merci.

FAUSTINE DAVID : Merci beaucoup également de m’avoir sollicité pour cet entretien, c’est très plaisant.

Retrouvez le podcast de l’interview dès maintenant

 


 

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marché sportif et marketing

Quelle est l’importance d’une analyse de marché dans le marketing sportif ?

Gestion de club, Stratégie marketing

Pour atteindre des objectifs importants et maximiser ses bénéfices dans le domaine du marketing sportif, il est nécessaire de réaliser au préalable une analyse de marché. Car, le développement de stratégies commerciales réussies est souvent centré uniquement sur le caractère authentique d’une idée de marché. Qu’est-ce qu’une analyse de marché et quelle est son importance dans le marketing sportif ?

Analyse de marché en marketing sportif : de quoi s’agit-il ?

L’analyse de marché est une recherche analytique spécifique que les entreprises utilisent pour étudier le contexte économique dans lequel elles opèrent, le secteur de référence de l’activité et le comportement de leur public cible. En marketing sportif, une analyse de marché correctement réalisée permet aux acteurs du commerce de prendre conscience des opportunités de profit ou des facteurs de risque liés au marché du sport, d’élaborer un business plan gagnant et de développer des stratégies marketing qualifiées.

La méthode fonctionnelle la plus couramment utilisée pour effectuer une analyse de marché intègre les approches quantitatives et qualitatives. Les analyses et prévisions du marché sont un bel exemple de collaboration efficace entre les outils statistiques et analytiques, et les disciplines psychologiques et sociologiques du monde sportif.

Quelle est l’importance des analyses et des prévisions de ventes en marketing sportif ?

Réaliser une étude de marché est particulièrement important pour ouvrir une Start-up. Pour une nouvelle entreprise qui souhaite se positionner positivement sur le marché sportif, il est essentiel d’identifier les opportunités de gains potentiels et de minimiser les facteurs de risque, les objectifs accessibles uniquement en effectuant une analyse approfondie du marché. Le marché du sport, qui se caractérise par des communications immédiates, est en constante évolution. Même pour les entreprises déjà établies, il est essentiel de réaliser régulièrement des analyses de marché afin de maintenir positivement leur position au sein du secteur, en évaluant les possibilités d’évolution de changement du marché de référence.

Une récente étude indique que le lancement réussi d’un nouveau produit sportif sur le marché génère un chiffre d’affaires d’environ 160 000 € pour une entreprise la première année. Planifier efficacement l’offre d’un service innovant est donc une activité indispensable pour obtenir des profits significatifs. Effectuer une analyse de marché détaillée et suffisamment approfondie est fondamental pour identifier les lignes directrices qui permettront d’optimiser les chances de réussite d’une nouvelle campagne publicitaire, puisqu’elle analyse les besoins des consommateurs et les caractéristiques du marché.

Comment réussir cette stratégie ?

Pour réussir ses analyses et prévisions de vente en marketing sportif, il est important de :

  • Déterminer quel est l’objectif principal : vendre un produit, renforcer sa notoriété, etc. ;
  • Définir le processus de l’étude : sondages, entretiens, etc. ;
  • Choisir la ou les discipline(s) sportive(s) : football, rugby, boxe, sport d’entretien, etc. ;
  • Clarifier la cible : clubs, athlètes, associations sportives, événements sportifs, etc.

En conclusion, les analyses et les prévisions de vente en marketing sportif constituent un outil indispensable pour mener à bien certaines activités nécessaires afin de réaliser des profits significatifs. D’ailleurs, c’est une stratégie non négligeable de tout processus marketing, d’un monde guidé par une concurrence acharnée. 


 

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Comment faire un don pour les associations avec Kinic ?

Pourquoi faire un don à une association sportive en 2021 ?

Covid-19, Gestion de club, Sponsoring

Après la situation exceptionnelle vécue par le monde sportif en 2020, plusieurs clubs et associations de sports se sont tournées vers les dons pour survivre. Ainsi, la collecte de fonds est de plus en plus une option évidente pour les associations sportives confrontées aux effets pervers de la covid-19. Mais pourquoi faire un don à une association sportive en 2021 ? Et comment celle-ci devra-t-elle s’y prendre pour réussir ce processus ?

L’importance du don à une association sportive

Le grand objectif du don est de chercher l’engagement avec le public et la collaboration avec les entreprises et à surmonter le passage à vide d’une association sportive. La crise provoquée par le nouveau coronavirus a laissé des séquelles dans la vie de nombreuses associations sportives et seule une campagne de dons peut les aider à renverser la tendance. En cette année 2021, vous pouvez faire un don à une association pour :

Appuyer un projet spécifique

S’il y a une chose qui fonctionne bien dans la collecte de fonds, c’est le faire pour une cause spécifique. Cette cause doit avoir une histoire et se connecter avec le public, parce qu’une campagne spécifique et personnelle a tendance à renforcer les liens avec les abonnés, les licenciés, les fans et les partenaires. Si une association parvient à se connecter avec son public, elle aura alors accompli la moitié du travail. Exemple : Aidez votre club à renforcer son matériel de travail pour la rentrée.

Bénéficier de réductions d’impôts

Le gouvernement a annoncé qu’en 2021, les dons au profit des associations ouvriront droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 66 % à 75 % du montant versé.  Mais attention ! Pour bénéficier de cette réduction d’impôts, vos dons doivent être reconnus d’intérêt général à but non lucratif et ne doivent comporter aucune contrepartie.

Deux conseils pour réussir la collecte de fonds

1- La mise en avant d’un site web 

Avant de vous lancer dans la collecte de fonds en cette période de crise au profit de votre association, la chose la plus importante à faire est de préparer votre site Web. Pour cela, vous devez créer une page d’accueil où, du premier coup d’œil seront visibles la mission de votre association et les possibilités pour le visiteur de collaborer avec vous.

Vous pouvez le faire par le biais d’une image frappante, d’une phrase descriptive et, surtout, d’un appel à l’action. L’appel à l’action est un bouton qui encourage et facilite l’utilisateur à faire un don : « Faites un don maintenant », « Envoyez de l’aide », etc. Celui-ci doit être particulièrement visible et attirer l’attention.

2- La mise en place d’un système de dons, simple et ouvert

Pour commencer, incorporez un système de don basé sur un formulaire sur votre propre site Web, afin de ne pas avoir à dépendre de pages externes. Ainsi, vous contrôlerez les données de vos utilisateurs et celles-ci vous appartiendront. Attention toutefois à ne pas demander trop de données à l’utilisateur, facilitez-lui le processus de don. Vous pouvez proposer à l’utilisateur deux formulaires différents : l’un pour faire un don ponctuel, et l’autre pour effectuer des dons récurrents et l’aider à devenir membre de votre entité. Lors de la conception, veillez à ce que ces formulaires soient également bien lisibles sur les terminaux mobiles.


 

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La relation-client au sein de son club

Comment adapter sa relation-client au quotidien au sein de son club ?

Gestion de club

La fidélisation de la clientèle est un processus composé d’un ensemble de stratégies marketing qui visent à conserver les clients déjà acquis, en veillant à ce que chacun d’eux puisse bénéficier d’un degré élevé de satisfaction. Dans le monde du sport, ces stratégies garantissent la création d’une relation de confiance entre le client et le club qui peut durer dans le temps et garantir des avantages pour les deux parties.

Comment réaliser l’adaptation de la relation-client dans votre club ?

Il existe de nombreuses possibilités d’adapter vos stratégies à la relation-client dans votre club. Ici, nous nous concentrerons sur quelques options abordables et faciles à adopter. Car, en savoir plus sur chacun de ces canaux et sur la manière dont vous pouvez les utiliser peut vous aider à maximiser leur impact.

Profitez au maximum de l’email marketing

Les emails sont toujours l’un des meilleurs moyens d’atteindre vos clients et sont considérablement plus efficaces que les médias sociaux en ce qui concerne la communication globale. Par conséquent, envoyez régulièrement des courriels à vos clients pour les informer de la manière dont votre club s’adapte par exemple aux dispositions relatives à la crise liée au COVID-19, et à toute modification apportée.

Soyez intéressés par leurs opinions

La relation-client signifie avoir un intérêt réel et objectif à connaître ses opinions pour déterminer si un produit ou un service remplit sa mission de satisfaction ou, au contraire, doit être modifié pour plaire davantage. Ainsi, votre club doit prendre des mesures qui montrent que vous attendez des opinions de vos clients.

Par conséquent, lancez des enquêtes, des sondages, des questions directes sur les réseaux sociaux ou des événements où vous écoutez leurs expériences et leurs suggestions. Ce sont des idées fantastiques pour adapter la relation-client.

Innovez dans vos processus

Innover et adopter de nouveaux processus et technologies n’est plus réservé aux grandes entreprises, riches en ressources. Aujourd’hui, il existe des outils physiques et logiciels à faible coût, principalement dans le cloud computing, qui permettent à des entreprises plus ou moins grandes et en plein développement, de booster leurs processus grâce à la technologie. Votre club peut en faire autant !

Quels sont les avantages de l’adaptation de la relation-client ?

De nombreux avantages découlent de l’adaptation de la relation-client au sein d’un club. Entre autres :

  • Il est possible d’identifier et d’analyser les problèmes, les besoins, les goûts, les intérêts et les attentes de la personnalité de votre public-cible ;
  • Des produits et des services sont créés pour répondre spécifiquement aux besoins dans un secteur de niche ;
  • Elle permet de répondre rapidement et efficacement aux besoins des clients potentiels ;
  • La qualité des produits est directement définie par la clientèle et ses attentes ;
  • Une culture de travail liée aux besoins des clients est créée au sein du club ;
  • Toutes les actions dans les différents domaines de l’organisation sont axées sur la fidélisation ;
  • Les stratégies à long terme de votre club sont adaptées aux intérêts du public ;
  • Les relations avec les clients sont renforcées, basées sur la confiance, la responsabilité et une communication constante ;
  • Elle permet aussi l’analyse et la gestion de la rentabilité des produits grâce à l’expérience entretenue avec le client.

En conclusion, organisez-vous régulièrement au sein de votre club pour déterminer si des changements doivent être partagés avec les clients. Et utilisez la stratégie et le canal les plus appropriés pour transmettre le message efficacement.


 

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