Interview de Mickaël Cordier – Grand Besançon Doubs Handball
Pour ce onzième épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Mickaël Cordier, responsable partenaires, communication et marketing au Grand Besançon Doubs Handball.
Découvrez l’interview de Mickaël Cordier
KINIC SPORT : Bonjour Mickaël CORDIER.
Mickaël Cordier : Bonjour.
KINIC SPORT : Alors, est-ce que vous pouvez vous présenter vous personnellement, et quel est votre parcours professionnel pour en être arrivé où vous en êtes aujourd’hui ?
Mickaël Cordier : Alors, déjà merci à vous de me donner la parole au sein de votre podcast. Alors moi, je suis Mickaël CORDIER, responsable commercial et communication du GBDH Handball, le Grand Besançon Doubs Handball depuis maintenant 6 saisons. J’ai un parcours assez classique. Après un BAC ES, j’ai fait une licence STAPS à Besançon en Management du Sport et après, je suis partie dans un cursus un peu particulier du côté de Lyon, où j’ai fait un Master de Management des clubs professionnels. Donc, à la suite de ce master, on a eu un stage de fin d’étude à effectuer, et après ce stage, j’ai trouvé un stage au club de Besançon de Hand, et puis, ça s’est super bien passé pendant mes 6 mois au club et ils m’ont proposé d’abord un poste d’assistant commercial, puis un poste de commercial, et maintenant, de responsable communication commerciale, et voilà.
KINIC SPORT : Alors, est-ce que vous pouvez nous présenter un peu votre structure, le Grand Besançon Handball qui évolue en Pro Ligue ?
Mickaël Cordier : C’est ça, on est un club masculin de Handball qui évolue dans le second échelon du handball français qui s’appelle la Pro ligue. Au-dessus, c’est la Lidl Star Ligue qui a un naming, donc la première division de hand où on retrouve justement les gros clubs comme Paris, Montpellier et autres. Nous, on est un club historique de Pro Ligue. Cette année justement, on fête les 50 ans du club, on a été créé en 1970. Cette année, c’est une année un peu particulière pour nous puisqu’on a décidé de faire un gros coup de communication en utilisant les premières couleurs donc on a changé notre charte graphique et autres. Pour fêter cet anniversaire, dans une année particulière sans notre public, on a misé vraiment sur les 50 ans du club. On est un club qui a environ 300 licenciés, soit 17 équipes jeunes dans notre secteur amateur qui pour le moment bien sûr au vu des conditions, s’entrainent en extérieur. On a une équipe professionnelle qui compte aujourd’hui 13 joueurs professionnels plus 3 semi-professionnels donc on a un groupe assez étoffé de 16 joueurs. A côté de ça bien entendu, comme toutes les équipes professionnelles, on a un entraineur, des préparateurs physiques, des kinés, des médecins. Et moi, dans la structure un peu plus administrative, on est aujourd’hui 4 salariés dont je suis le responsable, voilà.
KINIC SPORT : Alors, que représente la part des partenaires, sans donner de chiffres, mais à peu près, est-ce que vous avez le pourcentage de la part des partenariats privés dans votre budget ?
Mickaël Cordier : Oui, bien sûr. Aujourd’hui, la part de nos partenariats privés. On a environ 110 partenaires privés au sein du club, de tous les montants possibles, que ce soit sur du mécénat, sur du sponsoring privé ou de l’échange de services. Aujourd’hui, on est environ à 40% sur notre budget de partenariats privés.
KINIC SPORT : C’est à peu près dans la moyenne des clubs de Pro Ligue ?
Mickaël Cordier : C’est dans la moyenne des clubs de Pro Ligue, oui, effectivement. Alors, bien entendu, le but est de tendre vers un modèle économique via un partenariat privé qui s’approche des 60/70% comme peuvent l’être beaucoup de clubs dans les autres sports. Après, à voir que la différence des autres sports comme un club de foot, c’est une grande majorité de droits télé, et après, du sponsoring privé. Nous dans le handball, c’est encore quand même pas mal subventionné par les collectivités. Nous, on a la chance d’être encore bien suivi par nos collectivités et en plus, on a à disposition un superbe outil qui est le palais des sports de Besançon, une salle de 3000 places qui est aujourd’hui la 3ème salle de Pro Ligue. Donc oui, il y a encore une grosse part de subvention mais le but est de tendre vers ce modèle économique avec des partenariats privés. Alors, bien entendu, je pense qu’on y reviendra plus longuement avec vos questions, mais c’est vrai que c’est une année particulière au niveau des partenaires où il a fallu trouver plusieurs stratagèmes pour pouvoir toujours continuer à garder le contact avec eux, compte tenu vous l’aurez compris, du huis-clos, où s’est compliqué, on ne peut recevoir personne et on a dû mettre en place plusieurs dispositifs. A savoir qu’en plus de la deuxième division de hand, il y a pleins de droits TV. Autant la première division, on est sur Bein Sport. Autant sur la deuxième division, on a dû tous trouver des solutions afin de retransmettre nos matchs donc oui, ça a été sympathique, mais aujourd’hui, si on revient par rapport à votre première question, il est vrai que le but est de s’étendre, en tout cas notre prospection commerciale est d’essayer de tendre vers un modèle économique avec plus de partenariats privés.
KINIC SPORT : Alors, vous l’avez dit, vous avez à peu près 110 partenaires. Quels types de partenaires vous avez à l’heure actuelle, plutôt des partenaires d’envergure nationale ? Plutôt d’envergure régionale, départementale ?
Mickaël Cordier : On va avoir essentiellement des structures locales basées sur Besançon et ses alentours. On a quelques partenaires nationaux qui sont des anciennes nationales avec qui on gère en direct, mais ce sont généralement, soit les agences par exemple pour les banques qui gèrent en direct sur Besançon ou alors par exemple également les structures automobiles, là ce sont peut-être des marques nationales mais derrière ce sont les agences sur Besançon avec qui on traite. Mais oui, c’est essentiellement sur du local. C’est très difficile aujourd’hui de toucher du national par rapport à notre sport qui est le handball. On ne va pas se mentir, le handball est un sport qui pousse et qui grandit petit à petit avec les titres nationaux, avec les équipes de France que ce soit masculines ou féminines, mais ça reste un sport qui est un peu moins médiatique et un peu moins visible par rapport à du football, du basket ou du rugby.
KINIC SPORT : Mais sur la ville de Besançon, on en parlait en préparant cet interview, les deux seuls clubs de haut niveau professionnel de la ville sont des clubs de handball. Donc par contre, il y a une culture handball sur Besançon ?
Mickaël Cordier : Effectivement, le sport historique à Besançon est le hand, de part déjà ces deux clubs. Donc, il y a un premier club féminin qui évolue en première division féminine, et nous, un club masculin qui évolue au deuxième niveau, en sachant que sur les 50 ans d’existence du club, on a évolué 41 saisons en deuxième division donc on est vraiment un club historique de seconde division. Après les autres sports en termes de concurrence, c’est vrai que c’est un peu plus compliqué pour les autres sports depuis quelques saisons. Fut un temps à Besançon où le niveau était très intéressant. Le foot est aujourd’hui au niveau CFA2 il me semble donc N3 au niveau amateur alors que c’était un club de Ligue 2 au début des années 2000. Il y a eu un club de basket aussi qui été en première division dans les années 2000 et qui aujourd’hui a mis la clé sous la porte. Il y a une autre équipe qui s’est construite et qui joue aujourd’hui en N1, en 3ème Ce n’est toujours pas du sport professionnel, c’est plus un niveau semi-pro. Donc oui effectivement, en termes de concurrence dans les autres sports, il y a très peu de clubs. Par contre, il y a une vraie culture handball de par les investissements sur des structures comme le Pool, la Ligue, nos deux clubs de Besançon. Aujourd’hui, les deux clubs se partagent le Palais des Sports de Besançon et uniquement handball, donc on a la chance d’avoir un très bel outil. Et oui on est vraiment les deux clubs aujourd’hui de la région, au niveau de Besançon pardon, à être professionnels. Dans la région par contre, il y a un autre club, c’est le FC Sochaux Montbéliard au foot, qui joue en Ligue 2 et qui est à ¾ d’heure de route de Besançon.
KINIC SPORT : Alors, le fait d’avoir entre guillemets le monopole sur une ville comme Besançon, j’imagine que vous, quand vous faites votre prospection, vous n’avez pas forcément besoin de présenter le club ? J’imagine que les médias locaux doivent largement vous couvrir ? Au niveau notoriété, est-ce qu’il reste encore beaucoup à faire ou au contraire vous avez une notoriété suffisante sur votre bassin en tout cas et que du coup, vous avez besoin d’aller prospecter de plus en plus loin ?
Mickaël Cordier : Alors, on va dire qu’on n’est jamais à sec. Il est vrai qu’effectivement on nous connait. On a la chance d’être bien suivi par les médias locaux, que ce soit la radio ou la presse écrite. Par contre, il faut savoir que le club féminin et le club masculin, ont été un temps ensemble. Les deux clubs, entre guillemets, ont fait une scission entre le masculin et le féminin au début des années 90, en 1992. Et depuis, il y a toujours ce manque de visibilité pour certains où ils pensent qu’on est encore le même club ou du moins, on est le handball. Donc, est-ce que je vais suivre le club féminin, le club masculin, donc des fois les deux noms peuvent être un peu mélangés etc. Donc, il y a un petit manque de visibilité par rapport à ça. Mais oui en tout cas, on nous connait et l’objectif et ça vous l’avez bien compris, je pense que c’est pas mal pour tous les clubs, on va dire que nos deux clubs, on arrive à se partager le plus gros du tissu local sur Besançon. Mais l’objectif, c’est d’aller chercher un peu plus loin, on commence un peu. J’ai rentré dernièrement 2 à 3 partenaires sur Dijon, qui sont à 1 heure de route de Besançon. Et sinon, on essaie de se rendre aussi dans le Haut Doubs à Pontarlier, c’est une ville assez dynamique de par sa proximité avec la Suisse. On le sait, il y a beaucoup de frontaliers dans cette zone-là par rapport à notre région. Beaucoup de gens vont travailler en Suisse où entre guillemets, le travail est aussi au niveau salaire et autres, bien plus intéressant que la France. Donc ces frontaliers, ces sociétés-là, on arrive à les toucher un peu plus et maintenant on arrive à avoir 5 ou 6 partenaires de Pontarlier qui est à ¾ d’heure, 1 heure de route de Besançon. Donc oui, on essaie entre guillemets, d’aller chercher un peu plus loin et de prospecter un peu plus, parce qu’il faut aussi qu’on essaie de grandir bien entendu. Et on essaie depuis peu là, c’est vraiment une saison particulière, on en discute avec cette pandémie mondiale, c’est vrai qu’on essaie de toucher un peu plus des boites nationales, donc essayer d’avoir des grandes marques, des grands groupes qui n’ont pas forcément d’attaches locales mais qui peuvent être intéressés par du sponsoring vraiment visible sur Besançon parce qu’à la base, quand on touche un tissu local, c’est une visibilité locale. C’est-à-dire qu’on veut venir aux matchs pour inviter des clients mais la visibilité est un peu moindre et c’est vraiment du tissu local. Alors que là, les entreprises du fait de la diffusion de tous les matchs maintenant sur les réseaux sociaux et autres de tous les clubs, ça commence à les intéresser un petit peu, ils n’ont pas forcément envie de venir voir les matchs en direct ou d’assister aux hospitalités après match et autres, mais maintenant, vu qu’il y a une visibilité pus grande, on commence à toucher quelques boites nationales avec des discussions pour les saisons futures.
KINIC SPORT : Alors, 110 partenaires essentiellement sur Besançon. Quand vous faites votre prospection sur Besançon, est-ce que vous avez créé des offres pour élargir et toucher plus d’entreprises parce que j’imagine que sur Besançon vous avez du énormément prospecter et donc comment aller toucher ceux que vous n’avez pas réussi à toucher, je pense principalement sur votre ville de Besançon où vous avez une notoriété qui est quand même assez forte ? Est-ce que vous adaptez vos offres justement spécifiquement à des types d’entreprises que vous n’auriez pas encore dans votre portefeuille ? D’un extrême à l’autre, est-ce que vous proposez des offres adaptées à des entreprises plus petites qui se disait bah non, le Grand Besançon Handball ce n’est pas pour nous, on est trop petit, c’est un club intouchable pour nous ? Et au contraire, est-ce qu’il y a des grosses entreprises sur Besançon que vous essayez justement d’avoir ?
Mickaël Cordier : Alors oui, nous on travaille et on markete toutes les offres commerciales à plusieurs niveaux, qui peuvent s’adresser aux TPE, aux petites entreprises, aux PME et aux boites nationales bien entendu. Donc, tout ça s’est marketé. Par contre, là où on jouait et ça, il faut toujours tirer du positif par rapport à ce qu’il se passe en ce moment autour de nous. Avec cette crise sanitaire. On avait une force chez nous, c’était vraiment notre vie, voilà. C’était vraiment notre hospitalité après match où on avait 300 à 350 personnes les soirs de matchs après les rencontres où là on avait vraiment du monde, on avait un grand salon VIP où les entreprises, c’était des plaques tournantes avec des présentations d’entreprises, où on avait vraiment quelque chose de sympathique avec traiteur, repas chaud, repas froid, café etc. Et c’était vraiment notre force, donc c’était devenu un rendez-vous. Le vendredi soir, on va au GBH parce qu’il y a vraiment un VIP sympa, avec toujours un groupe de musique et autres. C’était vraiment notre force les soirs de match. Par contre, là où on a dû évoluer parce que c’est quand même une saison particulière, c’est qu’est-ce qu’on peut proposer aujourd’hui à nos partenaires ? Il a fallu mettre tout un réseau en place pour que les partenaires continuent à avoir leur visibilité, de par la diffusion des matchs, mais aussi, continuer à pouvoir faire du business avec d’autres partenaires. Parce que la proximité et les rencontres c’est bien sûr la base des échanges. Donc, on a mis une multitude de choses en place qui existaient déjà pour la plupart donc, une plaquette, un trombinoscope, un annuaire que chaque partenaire a reçu par mail ou par courrier. On a mis une application également en place. Chaque partenaire peut aujourd’hui rentrer ses coordonnées dans une application et pouvoir prospecter, pourvoir proposer des offres, pouvoir parler en privé via une application partenaire. Donc là aussi, c’est quelque chose qui a bien pris à l’intérieur de nos partenaires. Et pour rentrer un peu plus sur le sujet par rapport à votre question, par rapport à une toute petite entreprise qui souhaite venir nous rejoindre, on peut répondre à toutes ces demandes. Aujourd’hui, ce sera de venir sur 1 ou 2 matchs lorsque l’on pourra accueillir du public, pouvoir être partenaire du match, parrain du match, avoir un gros coup de communication, voir les joueurs, pouvoir communiquer avec les partenaires, pas seulement les soirs de match. On peut leur proposer de faire de la communication à l’ensemble de nos licenciés, l’ensemble de nos partenaires. Il ne faut pas oublier également les licenciés qui sont également une force. Aujourd’hui, je prends l’exemple d’une auto-école, elle va prospecter sur l’ensemble de nos moins de 18. On a 60 à 65 de moins de 18, ils vont leur faire une offre et aujourd’hui ces partenaires-là, ils ne cherchent peut-être pas forcément les résultats de l’équipe professionnelle, ce ne sont pas forcément des grosses structures mais par contre, on a un partenariat, parce qu’ils savent que derrière, ils peuvent toucher 65 à70 des moins de 18 de Besançon, et leur proposer des offres pour passer le permis ou le code, donc ça, ce sont des choses qui peuvent être intéressantes. Après, pour les grosses entreprises, là on est sur des montants qui sont totalement différents et sur des prestations qui peuvent être différentes, donc là, on rentre vraiment sur de la communication un peu plus forcée, visible. Donc ça peut être, sur tous les réseaux sociaux, donc là, on voit souvent le logo du club sur les réseaux sociaux de par nos annonces de matchs, en tant que parrains du match, on est visible sur le maillot également, on est visible sur des offres, des concours, votre partenaire vous offre et là, ça nous permet de récupérer de la data pour redonner à nos partenaires. On fait un jeu concours et je pense qu’on n’est pas les seuls. On demande aux gens de s’inscrire avec une adresse mail, ça nous permet de récupérer de la data et de donner le fichier client aux partenaires. Et tout ça, bien entendu, en respectant les lois. Donc, c’est une multitude de choses. Il a fallu évoluer par rapport à ce qui nous entoure en ce moment. Je vous l’ai dit, avant, on pouvait un petit peu se reposer sur notre VIP, on avait beaucoup de monde et ça se passait très bien mais il a fallu aujourd’hui essayer de proposer de nouvelles choses au vue de la situation, via les annonces de match. Aujourd’hui, on a des parrains de match pour les retransmissions avec des logos qui passent tous le temps pendant les retransmissions et autres, ce sont des choses qu’on ne connaissait pas du tout. Nous aujourd’hui la diffusion, il a fallu s’adapter. Récemment, on a lancé des séries webinaires. Ça ce sont des choses aussi que les partenaires n’avaient pas auparavant. On a fait un webinaire avec une personnalité du sport connu qui est Marc Madiot, qui est le manager général de l’équipe Groupama FDJ au niveau du cyclisme. Il va y en avoir une autre prochainement avec une autre personnalité du sport. On propose à nos partenaires aussi des formations, ce sont des choses qu’on ne faisait pas avant, on essaie de se poser sur la formation. On va faire une formation e-réputation sur LinkedIn, comment gérer ou créer son réseau LinkedIn pour un partenaire, pour être bien visible. Voilà, ce sont des multitudes de choses, il faut être imaginatif et pouvoir proposer de la valeur ajoutée aux partenaires, et c’est aussi le nerf de la guerre bien entendu, proposer des choses à nos partenaires pour dire que la saison prochaine, ils continuent de nous soutenir en espérant qu’ils puissent venir de nouveau au Palais des Sports.
KINIC SPORT : Du coup, il y a quand même des choses de cette crise que vous allez pouvoir continuer à garder et mettre en place même quand ça reviendra à la normale le plus tôt possible, on espère tous évidemment ?
Mickaël Cordier : Exactement, c’est vrai que vous m’auriez dit il y a un an et demi qu’on allait lancer des sortes de webinaires où on allait avoir une personnalité publique connue spécialement en visio pour les partenaires, où on poserait des questions sur le management et autres. Si on m’avait dit que demain, on allait être animateur de journée ou de soirée sur des formations sur les réseaux sociaux, sur comment développer son activité économique ou son démarchage d’entreprises. Tout ça, je vous aurais dit il y a 1 an et demi, oui c’est une bonne idée mais on n’a peut-être pas le temps de le faire, ce n’est pas ce que demande le public parce que nous, notre force c’était vraiment les soirs de match, la visibilité, les résultats, mais aujourd’hui, on a dû s’adapter donc je pense que tout ça, on va le garder effectivement. Ce sont des projets, l’application mobile, les webinaires, tout ça, on va continuer, c’est même sûr, je peux l’assurer. Ce sont des choses que l’on va continuer aujourd’hui et faire perdurer dans le temps parce que ça marche, ça plait et puis, je pense que vous-même, vous avez bien dû voir qu’aujourd’hui énormément de réunions sont en train de se faire en visio et autres, et bah, même quand c’était un peu réouvert, qu’on pouvait de nouveau rencontrer des gens, par simplicité et par gain de temps, maintenant, on fait beaucoup par visio, donc c’est vrai que ça plait. Mais tout en espérant bien sûr rajouter 4 ou 5 soirées dans l’année, comme on faisait auparavant avec nos soirées partenaires, nos soirées où on faisait toujours 2 ou 3 soirées vraiment sympathiques, ça, on espère pouvoir le faire prochainement.
KINIC SPORT : Et est-ce que le but aussi c’est d’approcher d’autres partenaires, des nouveaux, parce qu’on sait que le but c’est d’avoir toujours plus de partenaires ? Donc est-ce que ça aussi, ça fera partie des arguments que vous allez pouvoir mettre en avant au moment de prospecter, surtout qu’avec la crise forcément, ça doit être plus difficile de prospecter, d’aller voir les entreprises, alors qu’on commence maintenant à préparer la saison prochaine j’imagine ?
Mickaël Cordier : Alors, on travaille déjà sur la saison prochaine, sur les offres avec ce qu’on peut rajouter aujourd’hui sur tout cet aspect digital bien entendu. Tous les clubs, on en fait une force aujourd’hui. Pouvoir proposer des offres digitales, tout ça, ça va être des points qu’on pourra rajouter sur nos plaquettes commerciales, qui n’existaient pas forcément auparavant. Donc ça, c’est déjà un point. Après, où ça va être le nerf de la guerre, c’est trouver des nouveaux partenaires. Alors, leur proposer aujourd’hui ce qui a été mis en place cette saison pour montrer qu’on n’a pas été inactif, pour montrer que voilà, on a un gros réseau. Effectivement, il va falloir le faire, et il va falloir essayer de trouver des solutions pour trouver des nouveaux partenaires. Mais c’est vrai que moi aujourd’hui en tant que responsable commercial du club, mon objectif c’est déjà de garder les partenaires qui sont présents. Sur mes 110 partenaires, le but, c’est déjà d’en perdre le moins possible parce que certains ont été touchés par la crise et ça, je l’entends. Encore là, on a des partenaires qui sont moins essentiels, qui ont fermé de nouveau pendant un mois. C’est déjà se concentrer sur ces 110 partenaires là, essayer de les conserver. Les nouveaux, il va falloir essayer d’en trouver, donc là, c’est toujours du réseautage, c’est toujours proposer des choses et c’est là qu’on espère justement par nos activités LinkedIn, notre page LinkedIn sur le club en proposant des nouveaux webinaires où là on va essayer de trouver des prospects mais on sait que ça va être compliqué en tout cas sur du local, c’est pour ça que la transition avec les boites nationales ou un peu plus loin, est bien trouvé. On sait que sur du local, ça va être beaucoup plus compliqué de trouver des nouveaux partenaires aujourd’hui parce que beaucoup d’entreprises ont souffert de cette crise et ça va être compliqué, et je pense que vous êtes bien placé pour le savoir parce que vous vous intéressé au monde du business et du sport. Les premières coupes au sein d’une entreprise dans des budgets, ce sont les partenariats sportifs, surtout dans les entreprises locales, donc c’est pour ça qu’il faut qu’on arrive aujourd’hui à trouver des boites nationales qui sont susceptibles de pouvoir continuer à nous suivre. Ça peut aussi être des opportunités pour elle. Elle peut se dire bah voilà, c’est une année un peu compliquée pour pas mal de clubs, nous on a réussi à gérer la crise plutôt correctement et on peut s’investir et pouvoir s’afficher sur des maillots ou autres dans la salle via des stickers et autres donc oui, c’est compliqué. Pour répondre et faire un petit résumé de ma réponse, mon objectif c’est déjà de conserver les 110 partenaires qui sont là parce qu’ils nous ont suivi cette saison alors que déjà l’année dernière, ils ont manqué une partie de la saison parce qu’on a coupé de mars à juin. Ils ont quand même continué de nous suivre et ces gens-là, ils vont continuer de nous suivre encore cette saison en payant leurs cotisations alors qu’ils ne sont pas venus voir un match, c’est vrai que c’est compliqué. Donc ces gens-là, il va falloir quand même les conserver pour montrer et pour continuer notre politique et notre démarche de dire que vous nous soutenez, bah nous on vous soutiens aussi, parce que bien sûr être partenaire c’est des deux côtés ce n’est pas que nous suivre et d’un autre côté, trouver des nouveaux. Alors, pour trouver des nouveaux, on va essayer de s’appuyer sur tout ce qu’on a mis en place cette saison.
KINIC SPORT : Alors, d’un point de vue technique, est-ce que vous séparez vraiment l’aspect visibilité, c’est-à-dire communication pure, panneautique etc. et relations publiques, vous le disiez notamment le salon VIP, places VIP etc. ou est-ce que vous englobez tout dans des offres ? Comment est-ce que vous travaillez ? Est-ce que justement cette crise, elle va vous inciter à plus séparer, parce que du coup la partie relations publiques tel qu’on l’entend, elle a un petit peu disparu par la force des choses ? Donc comment justement vous appliquez vous cette politique là au niveau marketing ?
Mickaël Cordier : Pour donner notre politique marketing et commerciale, nous, on travaillait sur vraiment trois aspects. On travaillait sur une partie hospitalité et relations publiques, nos VIP, nos soirées et autres. Une partie communication visibilité, les maillots, les panneautiques, les réseaux sociaux, communications interne/ externe et autres. Et une partie comités d’entreprises, sachant qu’on a des sociétés qui sont assez conséquentes où là on peut travailler sur des CE, sur des invitations etc. Bien entendu, cette partie comités d’entreprises, elle n’a pas eu lieu, et elle sera compliquée à ravoir pour les saisons prochaines. Cette partie hospitalité publique, elle n’a pas eu lieu, ni non plus, cette partie communication visibilité. Donc déjà, on avait quand même 3 sous-parties dans nos offres commerciales. J’ai rajouté dernièrement une partie digitale qui va prendre de plus en plus d’ampleur. On avait quand même quelques offres au sein du club, on avait quand même des prestations communication qui venaient se rajouter dans des packs avec des prestations hospitalités. Je pense qu’on a 17 loges au bord du terrain à Besançon. Ces 17 loges, ce sont 6 places les soirs de matchs en dehors de nos soirées VIP et on avait quand même de la communication parce qu’on avait la panneautique les soirs de matchs. Donc là oui, il y a quand même des offres qui sont un peu cumulables mais sinon, non, on avait quand même deux offres différentes entre hospitalité et communication. Pourquoi ? Parce que de plus en plus d’entreprises aujourd’hui viennent vous voir et vous disent, moi ce qui m’intéresse, c’est de venir aux matchs. Pourquoi venir aux matchs ? Pour inviter des clients, pour en faire bénéficier mes salariés, pour les motiver, pour créer de la cohésion, ou alors pour moi, profiter personnellement, et me détendre les soirs de matchs. Et d’un autre côté, vous allez avoir des entreprises qui vont vous dire, moi, le résultat, venir aux matchs, ça ne m’intéresse pas. Moi, ce que je veux, c’est qu’on soit visible et qu’on garde une communication dans le sport, entre guillemets, phare de la région, le sport phare de la ville. Donc là, c’est une entreprise un peu plus nationale normalement. Donc c’est pour ça qu’on a bien différencié les deux parce que de plus en plus, quand vous arrivez dans le monde professionnel autant que dans le sport amateur bah c’est vrai que généralement le partenaire, il va nous donner 500 ou 1000 euros, il va avoir son panneau au bord du terrain et puis il va être invité à toute les soirées et puis, il aura son logo sur le site internet et autres. C’est un peu différent aujourd’hui. Le partenaire, il sait déjà ce qu’il veut. Le meilleur levier commercial reste quand même la venue les soirs de matchs et de plus en plus maintenant, c’est de trouver des solutions avec le digital et proposer aux partenaires de la communication et de la visibilité. Donc oui, ça c’est le futur bien entendu. Mais déjà de base, on avait quand même anticipé cette fissure entre le VIP et la communication.
KINIC SPORT : Et bien merci Mickael CORDIER d’avoir accepté de répondre à nos questions. Donc je rappelle vous êtes responsable commercial et communication du Grand Besançon Handball c’est ça ?
Mickaël Cordier : Du Grand Besançon Doubs Handball, le GBDH effectivement. Merci à vous de m’avoir reçu.
KINIC SPORT : Pas de soucis et puis bonne continuation au club de Besançon en Proligue de handball. Merci.
Mickaël Cordier : Merci à vous, bonne continuation également, à bientôt.
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