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JS Cherbourg Manche Handball

HUGO RAIMOND

Interview de Hugo Raimond – JS Cherbourg Manche Handball

Gestion de club, Handball, Interviews

Pour ce troisième épisode de Kinic Sport, le podcast, nous recevons Hugo Raimond, chargé des partenariats du JS CHERBOURG MANCHE HANDBALL. Le  JS CHERBOURG MANCHE HANDBALL, c’est un club évoluant en Proligue depuis plusieurs années. Il compte plus de 180 partenaires. Il a également une base de plus de 17 000 fans sur les réseaux sociaux est c’est le club avec le meilleur public de Proligue.

Découvrez l’interview d’Hugo Raimond

KINIC SPORT : Bonjour Hugo RAIMOND.

HUGO RAIMOND : Bonjour.

KINIC SPORT : Est-ce que vous pouvez vous présentez vous personnellement et quel est votre parcours professionnel ?

HUGO RAIMOND : Alors oui pas de soucis donc comme vous venez de le dire, moi, c’est Hugo RAIMOND. J’ai 23 ans, je suis normand, originaire de Cherbourg, club dans lequel j’exerce ma profession aujourd’hui. Alors, pour revenir rapidement sur mon parcours, je viens de rentrer dans la région cherbourgeoise. J’ai fait un lycée général ici, un bac ES, ça parle peut-être plus à tout le monde le Bac ES parce que je sais que ça a changé il n’y a pas longtemps mais voilà j’ai fait un bac général. Ensuite, je me suis dirigé sur un DUT technique de commercialisation, donc voilà un DUT qui m’a permis de m’orienter un petit peu vers des métiers en relation avec des clients, des partenaires, c’est ce qui m’a plu dès le début donc j’ai poursuivi sur cette voie-là dans toutes mes expériences professionnelles. Que ce soit dans des festivals, voilà j’ai été chargé de partenariats dans des festivals, j’ai fait de la vente pure et dure chez Décathlon des choses comme ça. J’ai poursuivi après mon DUT TC des études sur Rouen, à l’IAE de Rouen précisément dans une Licence Gestion Management où là j’ai eu une expérience professionnelle au sein du groupe Orangina Suntory, une expérience très très formatrice en tant que responsable de secteur, donc sur la région bretonne et normande qui m’a convaincu dans l’idée de rester dans la vente et dans la vente globale quoi. Après, moi, j’ai toujours eu cette ambition de travailler dans le monde du sport mais je n’ai jamais voulu me fermer des portes non plus, j’aurais pu me diriger vers un parcours de STAPS, mais je n’ai pas fait ce choix-là. J’ai fait le choix de faire des études assez généralistes et de me professionnaliser sur le sport entre guillemets par l’intermédiaire d’expériences professionnelles, par la suite, pour ne pas me fermer des portes comme je le disais. Donc, après ma licence Gestion Management, j’ai fait le choix de me rapprocher un petit peu et de revenir sur Caen où j’ai poursuivi mon parcours universitaire à l’IAE dans un master marketing vente avec spécialité digital social média où là j’ai eu d’autres expériences professionnelles, je me suis essayé à d’autres terrains plus en retrait dans les bureaux notamment en tant qu’assistant chef de produit dans les laboratoires pharmaceutiques. Donc voilà… aujourd’hui, je suis arrivé à la JS Cherbourg en Août, donc voilà une belle saison pour démarrer et être dans le bain mais voilà, ça se passe plutôt bien. Je suis en parallèle de mes activités professionnelles ici, une formation justement qui m’apporte toutes les connaissances business sportif que je n’ai pas, parce que j’ai un parcours universitaire assez généraliste. Donc voilà, j’ai une formation en parallèle qui me permet d’apporter cette touche business sportif mais aussi j’ai toujours été passionné de sport donc j’ai quand même des bases.

KINIC SPORT : D’accord merci pour cette présentation. Est-ce que maintenant vous pouvez nous présenter votre club donc du Cherbourg Handball ?

HUGO RAIMOND : Oui tout à fait. Donc la JS Cherbourg Manche Handball, Jeunesse Sportive Cherbourgeoise, donc créée en 1969 issus d’une fusion entre deux clubs. Deux clubs qui ont décidé dès le début d’avoir une entité assez marquée en choisissant des couleurs de maillots et des couleurs de marque je dirais même, qui n’était peut-être pas l’objectif à la base. C’est le mot, c’est ce qui nous caractérise ici, voilà tout est mauve, on voit la vie en mauve. C’est l’identité même du club. On a évolué dans toutes les catégories amateur jusqu’à arriver il y a 7 ans il me semble oui il y a 7 saisons, en 2015, oui 6 saisons pardon, en Pro Ligue donc deuxième division professionnelle de handball. Donc voilà on évolue au sein du complexe Chantereyne, un complexe qui est assez… qui va être refait à neuf dans quelques années. Donc voilà, on a de très beaux projets en cours. Le club est reconnu notamment pour sa ferveur. On a un public qui est très très présent, qui booste très fort les sportifs, les joueurs les jours de match et on tient également à assumer notre rôle d’unique acteur sportif professionnel sur le territoire en mettant en place beaucoup d’actions dans notre ville à Cherbourg, donc que ce soit des actions auprès des jeunes, auprès des quartiers, auprès de la mer parce que c’est un club et une ville qui sont très tournés vers la mer. Donc voilà, on a également un centre d’entrainement qui nous permet de voir quelques petits jeunes, quelques beaux joueurs arriver…des jeunes issus du coin notamment. Donc voilà, un petit projet de développement, je pense que c’était un petit peu tout sur la question du club et l’identité du club.

KINIC SPORT : Alors quelles sont vos missions principales en termes de sponsoring et partenariat au sein de Cherbourg Handball ?

HUGO RAIMOND : Alors, mes missions, du moins ce pour quoi je suis arrivé si vous voulez, c’est remplir le stade. Le stade est toujours plein mais ici on a un grand taux de remplissage comme je vous disais, on a 80% de taux de remplissage en temps normal mais voilà l’idée première je pense quand on arrive dans le secteur commercial d’un club de sport, c’est de faire que son stade soit toujours plein, dans les matchs de bas de classement comme dans les matchs de haut de classement. Aujourd’hui je peux dire que ma mission est totalement un échec, mais ce n’est pas de ma faute [rire].

KINIC SPORT : Oui on va mettre de côté l’aspect crise sanitaire qui touche tous les clubs évidemment.

HUGO RAIMOND : Oui, bah oui. Mais non au-delà de ça, mes missions, c’est essentiellement de la prospection de partenaires parce que voilà j’arrive dans un club où on a des partenaires historiques. On a entre, on a à peu près, 180 partenaires au sein du club de la JS Cherbourg. Mon objectif, quand je suis arrivé là, c’est d’aller chercher de nouvelles personnes, de nouvelles entreprises, qui ne sont pas forcément des fans de handball. Donc, développer un petit peu l’image, outre les sportifs et les fans de hand sur le territoire du Cotentin. Donc voilà, développer le partenariat par de la prospection et également par l’animation de ce que l’on appelle le réseau de partenaires, c’est donc l’ensemble de nos partenaires. L’animation ça se fait les soirs de matchs ou en dehors des soirs de matchs, par des évènements comme des meetings, des visites d’entreprises, ces choses-là qui se sont également un petit peu étendues cette saison, mais voilà mes missions au sein de la JS Cherbourg.

KINIC SPORT : Alors comment se passe la relation avec les partenaires du club ? Quelles sont vos relations avec les différents partenaires, est-ce que c’est plutôt vous qui les démarchez ou l’inverse et est-ce que vous avez des exemples ?

HUGO RAIMOND : Alors dans un monde idéal ce serait eux qui nous appellent, c’est le but final je pense, d’être tellement intéressant et… les entreprises elles-mêmes qui nous appellent. Je pense ce serait beau, ce serait peut-être un idéal mais bon j’aurais plus grand-chose à faire non plus donc non, non, aujourd’hui, c’est surtout nous qui prospectons. La plupart du temps en phoning parce que le porte à porte demanderait beaucoup de temps. On peut faire du porte à porte pour la vente de places notamment pour les entreprises mais l’essentiel du travail se fait au téléphone. Je démarche moi-même des entreprises pour leur présenter le club et puis les projets du club et voir s’il y a un intérêt de devenir partenaire pour l’entreprise quoi. Et des exemples non je n’en ai pas. On a eu un bel exemple notamment quand je suis arrivé. La personne qui était là avant moi avait mis en place une tactique assez sympa les soirs de matchs, je pense à des afterwork des choses comme ça qui ont pu attirer une nouvelle clientèle de professionnels. Et donc c’est cette clientèle qui…enfin clientèle ce n’est pas un bon mot pour le sponsoring mais ce sont ces entreprises là qui ont pu venir au club par des prestations annexes au sportif, par exemple, des afterwork ou des choses comme ça. Bah ils peuvent se dire que c’est vrai, que c’est sympa, l’ambiance à la JS Cherbourg. Donc, je vais les rappeler de moi-même l’an prochain pour voir un petit peu qu’est ce qu’on pourrait faire comme partenariat. Donc, ça arrive que l’on nous appelle aussi mais la base, le point A, c’est souvent, elle part souvent du club, et de nous les commerciaux qui appelons les entreprises.

KINIC SPORT : Alors, vous, vous avez parlé des places VIP, vous distinguez le côté visibilité et le côté relations publiques. Places VIP, prestations, j’imagine…bon là en ce moment c’est difficile, mais dans un espace partenaires j’imagine d’après match. Comment distinguez-vous les deux types de partenariats ?

HUGO RAIMOND : Alors, je les distingue, parce que la finalité n’est pas la même. Je pense que quand on veut…enfin quand une entreprise est présente en VIP avec ses places VIP, elle n’a pas forcément les mêmes objectifs qu’une personne qui cherche justement à développer sa notoriété via la visibilité. Après, une entreprise peut avoir un objectif bien précis entre les deux ou également avoir les deux objectifs. Ils sont différents mais complémentaires j’ai envie de dire.

KINIC SPORT : D’accord. Est-ce que vous avez un profil type de sponsors. C’est-à-dire quand vous faites votre recherche de partenaires est-ce que vous vous dites et bien cette entreprise potentiellement elle peut être intéressée par notre club ou pas du tout ?

HUGO RAIMOND : Alors, la plupart du temps quand j’appelle des entreprises. J’ai fait un travail un petit peu en amont. Je sais quelles sont ses objectifs de développement, vers quoi ils tendent. Donc j’ai les idées, c’est-à-dire que par exemple l’entreprise…la boutique vient de s’implanter en centre-ville, je pense qu’elle va avoir besoin d’un peu de notoriété et de visibilité donc je sais que je peux lui apporter quelque chose. Après, ça arrive une fois sur deux que je me trompe également parce qu’il y a des entreprises où leurs perspectives de développement sont moins évidentes, ou alors on ne les sous-estime pas, enfin voilà tout peut arriver. Ça dépend aussi de la relation du gérant avec le sport et ses ambitions. Mais je n’ai pas de profils types, c’est justement du cas par cas en fait. Je pense que ça dépend de l’entreprise, de ses projets à venir et de ses problématiques, qui peuvent être complètement différentes de l’une à l’autre. Après, nos prestations répondent à un type de problématiques qui revient assez régulièrement mais il y en a d’assez diverses quand même quoi. Si je ne suis pas clair, il faut me le dire [rire].

KINIC SPORT : Non, non, c’est parfait [rire]. Du coup, il y a un travail en amont. Voilà, vous ne prenez pas j’ai envie de dire Internet, vous ne tapez pas la première entreprise qui vient et vous…il y a quand même un travail en amont et votre gamme, j’ai envie de dire, de prestations, que ce soit en visibilité ou en relations publiques, elles s’adaptent justement à tous les types d’entreprises ?

HUGO RAIMOND : C’est ça, c’est l’objectif. Après, malheureusement, on a quelques trous dans la raquette aujourd’hui, qui sont des points à développer au sein du club. L’objectif, c’est d’avoir un catalogue, notamment je pense à la politique tarifaire qui peut aller de 0 € à 50 000€. Je veux dire que tout le monde devrait pouvoir trouver ce qu’il cherche et dans le budget qui serait le sien. Mais aujourd’hui, c’est vrai que l’on a quand même une belle offre. On est en train de développer ça en ce moment même pour l’an prochain puisqu’on se rend compte qu’il y avait des trous dans la raquette comme je le disais. Donc aujourd’hui, je pense qu’une start-up peut trouver à la JS Cherbourg de quoi répondre à ses problématiques dans son budget, comme une grande entreprise industrielle peut développer des projets avec la JS Cherbourg, ouais. 

KINIC SPORT : Donc, vous avez répondu à la question. La prochaine question donc, c’est par rapport en fait, vous êtes, vous l’avez dit aussi au début, le seul club on va dire de haut niveau de votre territoire, si je ne dis pas de bêtises. Donc est-ce que c’est plutôt un avantage ou plutôt un inconvénient parce que du coup il n’y a pas forcément de comparaison possible ? Comment vous vous situez sur votre territoire donc du département notamment ?

HUGO RAIMOND : Un avantage et un inconvénient, je vais dire, une bonne réponse de normand, je vais dire un peu les deux parce que c’est un avantage toujours d’avoir un petit peu entre guillemets un monopole sur un marché. On n’a pas beaucoup de concurrents donc c’est clair que si on avait une grande, un grand club de football à côté, ce serait peut-être plus compliqué, même si je pense qu’il y a largement la place pour 2 ou 3 clubs à Cherbourg. Donc voilà, il y a cet avantage là d’être un petit peu seul, d’avoir le monopole et d’être un petit peu la locomotive. On jouit d’une bonne image et d’une certaine notoriété sur le territoire. Mais je penche peut-être plus pour un inconvénient dans le sens où ça manque justement d’une dynamique sportive. Que ce soit au niveau de la ville ou des habitants de la ville, la culture surtout, moi je parlerais plutôt de culture du sport de haut niveau, est peut-être moins présente justement dans une ville où il n’y a qu’un seul club, qui est professionnel depuis peu de temps. Le club a 40 ans, on est professionnel depuis 17 ans, on n’a pas encore cette culture du sport de haut niveau sur Cherbourg. Donc je vois plutôt ça comme un inconvénient de mon côté.

KINIC SPORT : D’accord, parfait. Alors du coup Cherbourg c’est, on va dire, une ville de taille moyenne, contrairement à Caen ou à Rouen ou Le Havre pour la Normandie. Mais malgré tout, est-ce qu’il y a le potentiel pour viser plus haut et au niveau du tissu économique, est-ce que vous arrivez quand même à avoir des grandes entreprises, ou alors au contraire c’est plutôt un tissu de PME qui vous suivent, de taille…d’entreprises de taille moyennes, quel est un petit peu ce style d’entreprises qui vous sponsorise aujourd’hui, qui vous suit et quel est le tissu un peu économique de Cherbourg et de la Manche plus généralement ? 

HUGO RAIMOND : Alors, donc il y a plusieurs questions. Pour le tissu économique de la région, enfin du département en lui-même, on est assez tourné vers l’industrie. On a des grandes entreprises, notamment Orano dans le nucléaire à côté. On a aussi une portée dans l’industrie navale, que ce soit par Naval Group ou les CMN. Également dans l’industrie éolienne puisqu’on a une entreprise qui recrute énormément en ce moment, qui s’est implantée il y a quelques années, LM Wind Power et qui fabrique des pales d’éoliennes, et puis également dans l’énergie, avec la centrale EDF à Flamanville. Donc on a de grandes entreprises comme-ça sur Cherbourg. Après, quand on descend un petit peu dans la Manche, on est très tourné vers l’agro-alimentaire, que ce soit vers Isigny. Dans le sud Manche en général, c’est plutôt tourné vers l’agro-alimentaire. Nous aujourd’hui à la JS Cherbourg, nos partenaires sont plutôt de taille moyenne voire de petite taille. On a du mal justement à être en lien avec les grandes entreprises industrielles du secteur qui nous permettraient de franchir un cap aussi je pense. Si les entreprises se tournaient un petit peu vers nous, se rendaient compte aussi du potentiel que pourrait avoir une collaboration avec nous et l’intérêt qu’elles pourraient y trouver, ça nous permettrait de franchir un cap. Là-dessus, le club doit trouver les solutions pour être en rapport avec ces entreprises-là.

KINIC SPORT : Sont-elles difficiles à conquérir ces grosses entreprises industrielles ? Qu’est ce qui explique qu’elles soient comme ça, si difficiles à avoir dans votre portefeuille de partenaires justement ?

HUGO RAIMOND : Alors la réponse je ne l’ai pas totalement, c’est compliqué de savoir. Moi je, pour être transparent, comme je l’ai dit, je ne suis là que depuis les mois de Septembre-Aout, donc je n’ai pas encore été en relation avec toutes ces entreprises-là. C’est vrai que c’est un monde dans lequel on a du mal à s’implanter. Les raisons honnêtement je ne les connais pas. Je ne sais pas pourquoi on n’arrive pas à intéresser ces personnes là parce que. Peut-être qu’on n’a pas le, et je pense qu’on ne l’a pas, des prestations ou des solutions qui pourraient leur permettre de répondre à leurs problématiques. Peut-être même que, ce qui serait intéressant dans un avenir proche, ce serait de rencontrer tout le monde autour d’une table et de comprendre quelles sont leurs problématiques parce que je suis certain qu’on pourrait aider à développer ces entreprises-là. On n’est pas dans le recrutement, comme je vous le disais, les entreprises autour de nous qui recrutent très fortement, on pourrait être un intermédiaire pour toucher des candidats ou des entreprises, enfin bref. Je n’ai pas la raison, la réponse parfaite. La solution je ne l’ai pas, on est en train de la chercher, je réfléchis mais c’est vrai que ce sont des entreprises qui sont dures à avoir pour nous et qu’on n’arrive pas encore à toucher. Mais on va essayer petit à petit de s’en rapprocher. Et après, ça se passe plutôt à un cran au-dessus de moi si je peux dire comme-ça. Je ne suis pas encore un directeur commercial ou à des postes comme-ça qui me permettraient d’avoir la légitimité de discuter avec ces entreprises-là, je veux dire.

KINIC SPORT : Oui, il y a un travail de lobbying un petit peu autour de ces entreprises voilà qui sont souvent des grands groupes quoi.

HUGO RAIMOND : Oui voilà, c’est plus compliqué. C’est beaucoup de travail, beaucoup d’énergie, beaucoup de temps pour arriver à séduire ces entreprises-là je pense. Aujourd’hui, pour le moment à mon échelle, à mon niveau, je préfère me consacrer moi sur des entreprises de taille intermédiaire voir des PME et avec lesquelles il est beaucoup plus facile de discuter, qui nous écoutent plus facilement, qui nous entendent et qui sont prêts à construire également avec nous assez rapidement quoi.

KINIC SPORT : D’accord. Alors parmi les entreprises qui vous suivent justement, il y a Intermarché qui est un de vos partenaires leaders, si je ne dis pas de bêtises. Alors comment se passe le partenariat et comment vous activez ce partenariat et comment vous le mesurez aussi. Il y a deux questions : déjà qu’est ce que vous mettez en place avec cette enseigne et puis comment parvenez-vous à calculer le retour, l’impact des actions que vous menez avec cette enseigne ?

HUGO RAIMOND : Intermarché, comme d’autres entreprises, je pense au CMN ou à Fouchard, enfin il y a plusieurs entreprises leaders qui sont sur le maillot. Donc c’est vrai que ce sont des entreprises importantes pour nous. Mais il n’y a pas qu’eux. Toutes les entreprises pour nous sont importantes. Et ce qu’on met en place, le système est pareil pour tout le monde, c’est-à-dire que dans un contrat de sponsoring, une entreprise investit finalement un montant financier au près du club et en contrepartie duquel nous on s’engage sur quoi ? De la visibilité donc, c’est le cas d’Intermarché qui est un de nos partenaires principaux du maillot cette saison, donc c’est notamment à travers de la visibilité. Ça peut être comme je vous le disais tout à l’heure, de l’hospitalité avec des places VIP ou de la visibilité autre que le textile, que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit dans la salle les jours de matchs, donc c’est également le cas avec Intermarché que l’on retrouve sur des panneaux autour du terrain donc le contrat c’est ça, c’est une entreprise qui investit en contrepartie d’une visibilité, comme le cas d’Intermarché. Le ROI pour une entreprise qui investit, il ne faut pas s’attendre immédiatement je pense à avoir des retours même si c’est ce que l’on souhaite, c’est que c’est dur à mesurer. C’est-à-dire que sur de la visibilité on est sur l’axe de développement de notoriété, d’image des entreprises, des clubs mais surtout des entreprises dans ce dont on parle. C’est quelque chose qui est difficilement mesurable, qui n’est pas tangible donc on ne peut pas savoir aujourd’hui si, je vais dire quelque chose de bête, mais si leur chiffre d’affaire a augmenté grâce à la JS Cherbourg, c’est quelque chose que malheureusement on ne peut pas mesurer. On le sait par des outils statistiques…enfin on le sait, on estime, c’est mieux de parler comme ça, par des statistiques, combien de personnes vont voir notre publicité, à tel moment du match, etc. mais c’est dur d’avoir un retour sur investissement sûr et fiable à 100%, je pense notamment, et d’autant plus quand on parle de visibilité.

KINIC SPORT : Donc là en l’occurrence, c’est plutôt de la notoriété pour montrer que cette enseigne là est partenaire du principal club.

HUGO RAIMOND : Voilà, c’est cette association d’image et de valeurs je pense. Donc c’est quelque chose qu’il faut plutôt voir comme ça. Intermarché, c’est un partenaire historique pour le club. Donc c’est cette relation, au-delà même du contrat de sponsoring, c’est cette relation qui se passe entre nous et le club. Donc c’est quasiment impossible à mesurer. 

KINIC SPORT : Vous avez dans le nom du club, la Manche, dont c’est le nom du département, donc j’imagine qu’il y a aussi cette volonté d’ancrer le territoire dans votre nom et donc dans votre club, c’est important ça, l’ancrage territorial et notamment départemental pour aller aussi un petit peu, j’ai envie de dire, draguer au-delà de l’agglomération de Cherbourg ?

HUGO RAIMOND : Alors oui, le club a longtemps été représenté sur Cherbourg donc l’objectif aujourd’hui c’est de se développer outre Cotentin je dirais même sur toute la Manche, de s’ouvrir à tous le territoire manchois même normand j’ai envie de dire, on n’a pas de honte ou même de complexe d’infériorité de se comparer au stade Malherbe de Caen ou à des clubs de la partie Nord. Je pense qu’on pourrait bientôt jouer dans la même cour mais nous, on essaie de rendre un maximum au territoire, ce qu’ils peuvent apporter, ça fait partie des projets du club, le projet qui s’inscrit aujourd’hui autour de la JS Cherbourg, pour l’horizon 2024, c’est-à-dire, de monter en première division sportive à l’horizon 2024. C’est un objectif sportif mais autour de ça, il y a comme vous le disiez tout de suite justement, c’est de se développer sur le territoire et pas que sur le plan sportif. Sur le plan culturel, sur le plan social, on fait de plus en plus d’actions auprès, je l’ai dis au début de l’interview, de plus en plus d’actions auprès des jeunes, auprès des quartiers prioritaires de la ville par le biais de nos éducateurs et grâce à la notoriété aussi que l’on a sur le territoire, on essaie de rendre un petit peu tout ce que nous apporte le territoire le jour de match et ce qu’apporte la collectivité, bah en faisant des actions concrètes sur le territoire, je pense à des actions comme Hand Quartiers, ce sont des actions que l’on mène pendant les vacances scolaires où on se rend pendant, enfin nos éducateurs se rendent pendant une semaine, dans un quartier prioritaire de la ville pour jouer, apprendre un petit peu la pratique du handball, inculquer les valeurs du sport aux jeunes dans les quartiers. On a d’autres actions mises en place tout au long de la saison, et même pendant cette saison, à l’initiative…à l’attention pardon de nos licenciés, on sait que c’est compliqué pour eux, il s’agit de ne pas se tourner les pouces et de continuer à proposer du contenu donc on fait maintenant du Beach Handball dans des lieux publics, pour proposer à nos licenciés des activités qui soient nouvelles et qui soient ancrées dans le territoire, qui est très tourné comme je l’ai dis vers la plage, vers la mer. Donc voilà, on a des belles plages, on en profite pour initier nos licenciés au Beach Handball et pourquoi pas pérenniser cette action là et le proposer au grand public par la suite.

KINIC SPORT : Et est-ce que les partenaires sont sensibles aux actions que vous menez ? J’ai vu par exemple que vous avez créé un fond de dotation et ça justement est-ce que c’est un argument de vente quand vous allez démarcher les partenaires, et est-ce que les partenaires sont sensibles à ce type d’opération ?

HUGO RAIMOND : Alors aujourd’hui pas encore. Comme vous venez de le dire, on vient de créer le fond de dotation, donc l’idée, c’était de développer la communication sur ce fond de dotation et de se faire connaitre, donc vous vous êtes renseigné sur nous à ce que je vois, c’est super gentil, mais aujourd’hui tout le monde ne le sait pas encore. On a encore beaucoup de choses à développer sur ce fond de dotation et c’est l’objectif en fait de la création de ce fond de dotation, de mettre en valeur et de mettre en lumière tout ce qu’on fait sur le plan social. Donc un argument de vente non, le but quand on fait des actions solidaires sur le fond de dotation, ce n’est pas de vendre, c’est de développer des actions sur le territoire. Donc il y a des entreprises qui vont être intéressées pour nous soutenir dans ces tâches là, dans ces actes là, mais il ne s’agit pas d’un argument de vente quand je rencontre des sponsors par exemple. C’est une autre alternative. En fait le but, quand on a une entreprise qui vient avec nous sur le fond de dotation, qui viendront avec nous, ce n’est pas de mettre son entreprise en avant, c’est de soutenir un acteur local sur le plan solidaire. Aujourd’hui, l’objectif est là, c’est de communiquer sur ça et de développer un maximum nos actions et notre communication donc la notoriété pour avoir beaucoup plus d’entreprises qui sont au courant qu’on fait ça, qui viennent nous soutenir pour qu’on développe de plus en plus de choses avec des budgets beaucoup plus importants pour attirer plus de monde et puis faire des activités hyper intéressantes. Le fait de faire du Beach Handball bah malgré tout, pour nous, ça a un cout, ça a un cout en investissement de matériels donc voilà, aujourd’hui on a besoin d’entreprises pour nous soutenir dans ces démarches-là.

KINIC SPORT : D’accord, et bien merci en tout cas Hugo RAIMOND d’avoir accepté de répondre à nos questions et puis on vous souhaite une bonne continuation pour la suite en espérant que la situation s’améliore en tout cas, voilà, et que le club de Cherbourg arrivera à ses objectifs.

HUGO RAIMOND : Je vous remercie.

Retrouvez le podcast de l’interview dès maintenant


 

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