Euro 2020 : l’économie des clubs privilégié

Foot, Stratégie marketing
Euro 2020

L’épidémie du coronavirus aura eu raison de l’Euro 2020 qui est reporté à 2021. Les deux facteurs qui ont motivés cette décision sont d’une part l’économie des clubs, de l’autre l’équité sportive, terminer les championnats nationaux reste une priorité.

L’économie des clubs primordiale

Il n’était plus possible d’attendre. Comme à la roulette au casino il fallait que la boulle cesse de tourner, qu’elle tombe sur le bon numéro. Il semble que celui-ci soit la solvabilité des clubs nationaux et la masse d’argent qu’ils génèrent au travers du sponsoring et des droits télé.

Annuler à ce stade les championnats et les coupes d’Europe aurait eu un effet dévastateur sur l’économie des clubs.

En L1 un quart du championnat reste encore à jouer ce qui représente un chiffre d’affaire pour les clubs d’environ 400 millions d’euros. Si le championnat venait à s’arrêter, il se pourrait que les sponsors et les diffuseurs ne soient pas d’accord de payer le montant fixé pour une saison complète. L’enjeu économique est bien plus important que les 300 millions d’euros que l’UEFA réclamerait à toutes les ligues d’Europe pour amortir les frais dus au report de l’Euro.

En ce qui concerne les coupes d’Europe tout dépend de quand elles pourront reprendre. Si c’est à partir de mi-avril on peut penser que les compétitions se dérouleront normalement jusqu’à fin juin. Par contre, si cela repart début ou mi-mai alors il est possible que le format Final Four ou Final Eight sur terrain neutre soit adopté. Dans ce cas les pertes de recettes sur les quarts et demi-finales pourraient se situer entre 15 et 20 millions d’euros par club.

Conséquences économiques du report de l’Euro

Reporter l’Euro est économiquement la moins pire des solutions. Tout d’abord lors des années impaires il n’y a pas de grande compétition de football masculin, c’est assez simple de reporter les billets vendus d’une année sur l’autre.

L’Euro devait avoir lieu dans douze villes différentes, ce n’est donc pas un seul pays qui a investi dans ses infrastructures et ses stades, les frais sont partagés, plus facile à lisser.

Économiquement, c’est surtout l’hôtellerie locale qui sera le plus impacté, il est certain que les téléphones des assurances vont chauffer dans les jours à venir. Mais en fin de compte il ne s’agit qu’un simple décalage de trésorerie à gérer.

En comparaison la situation des JO au Japon pour lesquels le pays a investi 11 milliards d’euros et qui demandent une gestion de calendriers de plus de 30 disciplines semble beaucoup plus complexe à gérer et difficile à reporter.

 


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Allan Kinic est le fondateur de l'agence Kinic. Expert en communication et marketing sportif, il anime régulièrement des formations et des conférences sur le sujet. Il accompagne les clubs, ligues et fédérations depuis de nombreuses années.

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